«C’est un projet qui sort de l’ordinaire, qui se passe sur le Web, qui parle des émotions, et ça, ça n’existait pas» , explique celle qui est à l’origine de cette initiative, Marie-Ève D’Amours.
D’ici avril, chacune des participantes rédigera quatre textes qui seront diffusés sur la plateforme Web de La DeMOIs’aile au [http://lademoisaile.ca]. On peut déjà apprécier la plume de quelques-unes d’entre elles, car le projet a été officiellement lancé le mercredi 8 janvier dernier. Les sujets abordés sont diversifiés et directement connectés à la réalité et aux préoccupations des adolescentes d’aujourd’hui.
Pour Kiana, qui est en secondaire cinq, ce projet lui donne l’occasion d’exprimer ce qu’elle ressent et de «montrer aux autres qu’ils ne sont pas tout seuls» . C’est d’ailleurs elle qui signe la première publication en ligne, un texte inspirant qui parle d’anxiété.
Les blogueuses ont en commun ce désir d’aider et de partager ce qu’elles pensent, ce qu’elles vivent. Joany, secondaire quatre, en est à sa deuxième année de participation. Elle explique que cela lui a permis de parler d’intimidation et de connaître plusieurs autres personnes ayant vécu la même problématique. «Il y a une force qui m’est apparu grâce à La DeMOIs’aile. J’ai eu beaucoup de retours positifs» , témoigne-t-elle, tout en ajoutant que cette expérience d’écriture l’a aidée à améliorer son vocabulaire et à mieux s’exprimer.
Les participantes sont appelées à se réunir une fois par mois et peuvent compter sur le soutien d’une équipe fort motivée composée de Marie-Ève D’Amours, fondatrice du projet, Isabelle Marineau et Caroline Côté, enseignantes à l’école secondaire de Mirabel, et de Roxanne Dinel, intervenante jeunesse au CJE Mirabel. En plus de la visibilité en ligne, les textes publiés seront réunis dans un recueil qui sera éventuellement mis en vente afin de financer le projet.
Une initiative qui gagne en popularité
Marie-Ève D’Amours précise que La DeMOIs’aile a vu le jour il y a deux ans et que le projet est maintenant offert dans cinq écoles secondaires de Laval et des Laurentides. En plus d’avoir un impact positif sur l’estime de soi et la confiance des participantes, cette initiative permet de soulever différents sujets de discussion, qui peuvent également être repris en classe.
«Cela met en lumière la richesse de nos ados» , affirme Mme D’Amours, qui ultimement aimerait voir La DeMOIs’aile être déployée partout au Québec.
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