Une porte-parole des expropriés de Mirabel a été honorée le 22&nbsp;octobre dernier. En effet, la bibliothèque de Sainte-Scholastique, secteur fortement affecté encore aujourd’hui par l’expropriation, porte désormais le nom de Rita Léonard-Lafond en son honneur.



De nombreux citoyens ayant vécu l’événement de près ou de loin étaient présents pour lui rendre hommage. Expropriés et enfants d’expropriés étaient heureux de se réunir et mentionner leur bonheur de la voir honorée. La Ville a également tenu à souligner l’importance de cette Dame qui a « marquer l’histoire de Mirabel et spécialement celle de Sainte-Scholastique en prêtant sa voix aux nombreuses familles de la région dans la lutte contre l’expropriation. »



<h2>Un après-midi pour honorer</h2>



Après quelques photos à la bibliothèque, un cortège s’est dirigé vers la salle paroissiale de l’église de Sainte-Scholastique. Discussion et bouchés ont pris place.&nbsp;



Amour, persévérance, solidarité, détermination et justice ont été parmi les mots qui ont résonné, décrivant, selon les citoyens présents, l’œuvre de Mme&nbsp;Rita Léonard-Lafond. Plusieurs membres du Comité citoyens, dont font partie Mme&nbsp;Johanne Clément, Mme&nbsp;Sylvie Deschambault ainsi que M.&nbsp;Jean-Claude Cyr, on prit la parole, mentionnant les raisons et les démarches pour faire renommer la bibliothèque de Sainte-Scholastique.



Certains invités de marque ont également pris la parole. « Je me considère comme ayant beaucoup d’énergie. Et vous m’avez surpris », affirma Jean-Denis Garon, député fédéral de Mirabel, soulignant l’énergie que Mme&nbsp;Rita Léonard-Lafond a déployée pour les expropriés, n’abandonnant jamais. Le maire de Mirabel, Patrick Charbonneau, la députée provinciale de Mirabel, Sylvie D’Amours et la conseillère municipale de Sainte-Scholastique, Francine Charles, ont également pris la parole, soulignant, à leur manière, l’héritage du combat qui a été, et est toujours, mené par l’honorée.



Le choix de la bibliothèque n’a pas été un hasard. Sans nom, la bibliothèque de Sainte-Scholastique représentait la réalité du territoire de l’expropriation. Rappelons que c’est 20 354&nbsp;acres qui furent expropriés, soit 2 375&nbsp;personnes et plus de 127&nbsp;familles uniquement à Sainte-Scholastique.



Pour les citoyens intéressés à en apprendre plus sur les réalisations de Mme&nbsp;Léonard-Lafond, une mini-exposition est présente à l’entrée de la bibliothèque. Des documents originaux y&nbsp;sont entre autres exposés.&nbsp;La belle solidarité, œuvre originale de Mme&nbsp;Louise Houle, vitrailliste de Sainte-Scholastique est également visible dès l’entrée dans la bibliothèque.

Les églises de la région ne sont pas jeunes. Certaines tiennent encore debout, mais d’autres peinent à remplir leurs fonctions. Les coûts que demandent certaines des réparations sortent également de ce que peut se permettre la Fabrique.



À Saint-Janvier, la paroisse se demande comment réussir à payer ce qui est dû pour la réfection de l’église de Saint-Janvier. Suite à une inspection, l’architecte Jean-Marc Coursol a mentionné que les travaux pourraient s’élever à 2,3&nbsp;M$. Un carnet de santé coûteux, mentionne la fabrique.



« On n’a pas les fonds pour faire ces travaux-là », s’attriste Léo Ferland, marguillier.



Les travaux à faire sont colossaux&nbsp;: le clocher est à refaire ainsi que la toiture, les fenêtres doivent être changées et de la maçonnerie doit être faite. Un bâtiment qui aurait manqué d’amour par le passé, souligne M.&nbsp;Ferland.&nbsp;



La structure en elle-même a été affectée par des travaux réalisés par le passé. Autour de l’église, le sol a été drainé. Résultat, le bois de la structure pourrit et s’affaisse, créant les problèmes connus aujourd’hui. « Tant que le bois était dans l’eau, il était intact. Mais maintenant… »



Le clocher reste malgré tout ce qui est le plus urgent à réaliser. Les cloches ne peuvent plus être sonnées depuis décembre 2021. Avec la vibration de celles-ci, le risque d’effondrement vu l’état devient trop grand. Mais cet arrêt ne signifie pas la fin de l’hémorragie. Selon le rapport de l’architecte, « le bois sous le revêtement de tôle se dégrade et va s’accentuer d’une façon exponentielle si rien n’est fait prochainement. »



Selon lui, le mauvais état du clocher s’explique entre autres par certaines compagnies télécommunication qui y ont installé une antenne en louant l’espace au (conseil de fabrique ?). Une autre compagnie, arrivée par la suite, a souligné la présence de certains trous faisant des infiltrations d’eau.&nbsp;



« Ils ont même, un 24&nbsp;décembre, presque fermé l’église. Parce qu’ils considéraient ça dangereux », affirme M.&nbsp;Ferland. Des ingénieurs ont cependant souligné que le tout restait sécuritaire malgré tout.&nbsp;



« C’est une question d’année. Mais un moment donné, ça va devenir dangereux et il va falloir fermer l’église à cause du clocher », affirme Léo Ferland. Un délai de quatre ans a été donné en 2021 pour fait les travaux les plus urgents.



<h2>Un manque criant de fond</h2>



Malheureusement, la somme demandée est beaucoup trop grande pour les moyens de l’administration. La pandémie a pesé lourd sur la Fabrique. Déjà l’argent n’était pas toujours facile à trouver, mais maintenant, avec l’ampleur des travaux, les coûts semblent d’autant plus colossaux. Il s’agit donc de trouver un moyen de se financer.



Des activités comme un bazar sont organisés annuellement pour amasser des fonds pour l’entretien du bâtiment. Mais les revenus de ces activités, lorsqu’elles attirent assez de personnes, restent maigres. « Cette année, on va pouvoir recommencer tranquillement. On avait un bazar qui rapportait 15&nbsp;k$ par année », explique le marguillier. L’absence de bénévoles pour aider représente en soi un défi supplémentaire.



Certains terrains appartenant à l’administration de l’église pourraient également être mis en vente. Mais plusieurs closes dans leurs locations actuelles viennent brouiller les cartes. « On regarde plus pour vendre nos terrains ou les louer à la valeur marchande. Ça nous permettrait de peut-être avoir un prêt de la banque qu’on pourrait rembourser sur 20-25&nbsp;ans », mentionne Léo Ferland. Les montants que cela représenterait alors seraient tout juste suffisants pour les travaux sur le clocher et peut-être la peinture du toit. Mais il restera encore plusieurs autres travaux à faire ailleurs sur la structure.



Une rencontre avec la ville en février dernier leur avait fourni une liste de subventions auxquelles il était possible d’appliquer. Cependant celles-ci touchaient davantage les organismes achetant une église et non pas pour un organisme religieux. « La seule autre façon, c’est que la Ville déclare nos bâtiments comme importants dans le patrimoine de la ville », conclut le marguillier, affirmant que plusieurs villes des environs ont déjà fait cette démarche.



L’église de Saint-Augustin n’est pas en meilleur état. Administré par la même fabrique, des coûts de 1,2&nbsp;M$ leur pendent au bout du nez. Le tout pour le changement des fenêtres.

Rénovation coûteuse: L’église de Saint-Janvier tombe en ruine

Le dossier de l’école primaire de Saint-Canut avance. En effet, lors de la séance extraordinaire du 19 octobre dernier, des terrains ont été désignés selon le droit de préemption pour une période de 10 ans.



Avec la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), le dossier est réglé. Les approbations ont été donnés de ce côté autant que par le ministère suite aux changements de zonage effectué au printemps dernier. En effet, le Camping Donald était en zone blanche, donc théoriquement utilisable pour le projet. Un terrain en zone urbaine était cependant demandé, ce que Mirabel a finalement mis en place.



Une partie du Camping Donald est ainsi entré en zone urbaine, permettant d’aller de l’avant dans le projet. Mais la Ville ne s’est pas arrêtée là, prenant le temps d’étudier les terrains de Saint-Canut et d’exercer son droit de préemption.



«&nbsp;Nous on se donne des options dans le cas où ça ne fonctionnerait pas avec le propriétaire du camping. Notre priorité, c’est vraiment l’école primaire et éventuellement, l’école secondaire&nbsp;», mentionne Patrick Charbonneau, maire de Mirabel.



Des négociations sont toujours en cours avec le Camping Donald, plan A de la Ville pour le projet. Aucune information supplémentaire n’est cependant disponible quant à l’achat du terrain ou son évaluation.



Le plan B se trouve en périphérie de la zone développée. Selon les plans fournis par le service du greffe, six cadastres sont ciblés. Un se trouve au bout de la rue Magloire-Lavallée, actuellement un terrain boisé. Les cinq autres se trouvent sur le Boulevard de Saint-Canut, non loin de la rue Mayer, terrains résidentiels qui pourraient s’avérer utile pour le projet d’écoles.D’autres avancements pourraient se faire dans les prochaines semaines.

La bibliothèque de Sainte-Scholastique prend un nouveau nom￼

Un après-midi pour honorer

La bibliothèque de Sainte-Scholastique prend un nouveau nom