Les membres soulignent que la Pinède est un cimetière autochtone et l’une des plus anciennes plantations de pins en Amérique du Nord, le fruit d’un effort manuel réalisé par les ancêtres kanien’keha:ka. «Ce territoire est aujourd’hui menacé d’être converti en site du patrimoine culturel pour une ville coloniale. Vous comprendrez que cette grave transgression attiserait les flammes d’une situation déjà inflammable», font-elles valoir, tout en donnant leur appui aux défenseurs de Kanesatake qui résistent à la vente du terrain de golf d’Oka à des promoteurs.
«Le gouvernement a la possibilité de faire avancer le processus naissant de réconciliation dans lequel une relation équitable nous unit. Ignorer les récentes provocations à Kanesatake et poursuivre aveuglément les développements ne fait que creuser des écarts et nous mener vers une crise climatique inévitable et exacerbée», fait valoir Jena Webb, représentante du groupe Mères au front de Rosemère et des environs.
Une lettre en ce sens a été transmise, le 21 décembre, au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à la députée provinciale de Mirabel, Sylvie D’Amours, au député fédéral de Mirabel, Simon Marcil, et au maire d’Oka, Pascal Quevillon. La quarantaine de signataires appellent les différents paliers gouvernementaux à agir en faveur des droits autochtones et des «solutions climatiques naturelles» qui visent la conservation et la régénération des terres.
«C’est un territoire non cédé et contesté qui devrait être rendu, sans équivoque, aux Kanien’keha:ka en respect de leur droit inaliénable de protéger leurs terres», insiste Mme Webb.
«Notre avenir dépend du lien entre les peuples et la terre. Lorsque nous aimons la nature, nous voulons la protéger et en ce sens, nous avons beaucoup à apprendre des peuples autochtones. Depuis que Justin Trudeau est premier ministre, les peuples autochtones ont maintes fois démontré qu’ils étaient prêts et disposés à agir pour protéger leur territoire de développements sales et nuisibles. Les cultures occidentales ont beaucoup à apprendre des autochtones», ajoute Béatrice Loubier, aussi représentante du groupe Mères au front.
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