Selon son médecin traitant en sol allemand, Jérémie doit y retourner à deux autres reprises pour enrayer complètement les métastases qui se sont logées sur son foie. Toutefois, bien que le premier de ces deux ultimes voyages soit prévu pour le 20 janvier, le jeune homme ne sait pas encore s’il pourra prendre son vol, faute d’argent.
«Je n’ai plus d’argent! Toutes nos cartes de crédit sont pleines. Ma famille a déjà dépensé plus de 100 000 $ pour me permettre de bénéficier des traitements en Allemagne» , raconte Jérémie qui, grâce à l’organisation de multiples activités de collectes de fonds au cours des derniers mois, a pu garder la tête hors de l’eau, financièrement, mais cette fois, n’ayant plus la force de mettre en branle de telles activités, il ne voit plus la lumière au bout du tunnel.
«À chaque fois que je vais en Allemagne, ça me coûte 20 000 $. Il me manque donc 40 000 $ pour me permettre de terminer mon traitement.»
Il garde espoir
Pendant qu’il est en Allemagne pour traiter son foie, les métastases découvertes sur les autres parties affectées de son corps, tels le thorax et une jambe, poursuivent leur progression. D’ailleurs, la semaine dernière, sentant de sérieux engourdissements dans un bras, Jérémie apprenait, quelques heures plus tard après s’être rendu à l’hôpital, que sa colonne vertébrale était maintenant atteinte. Quoi qu’il en soit, il n’est pas question pour lui de baisser les bras.
«Pas après tous les efforts que j’ai déployés au cours des cinq dernières années!» répond-il du tac au tac, et ce, même si depuis deux mois, il passe la majeure partie de son temps à l’hôpital.
«J’y suis 5 jours sur 5, 40 heures par semaine. J’essaie d’y aller une journée à la fois. Ce que je veux avant tout, c’est de finaliser mes traitements là-bas. Je ne veux plus entendre parler de l’Allemagne!»
La population a été très généreuse à son égard depuis que ses problèmes de santé sont venus miner sa qualité de vie et, pour cela, Jérémie en sera éternellement reconnaissant. Ceci étant dit, il n’a malheureusement autre choix que de solliciter de nouveau l’aide des citoyens qu’il invite à donner sur la page GoFundMe «Le combat de Jérémie» .
«Votre soutien et votre générosité me permettront de vivre, insiste-t-il. À 23 ans, j’ai encore trop de rêves à réaliser. J’ai une famille formidable et je suis récemment devenu parrain et tonton d’une petite merveille que je veux voir grandir. Je veux qu’elle se souvienne de moi et qu’elle connaisse la personne que je suis. Tant et aussi longtemps qu’il y aura de l’espoir, je me battrai.»
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