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Inondation: Une brique de plus sur nos agriculteurs?

Photo Stéphanie Prévost-

Impossible de dire si les précipitations des dernières semaines auront ou ont un impact sur les cultures locales. Il faudra rester à l’affût.

Inondation: Une brique de plus sur nos agriculteurs?

Publié le 09/09/2024

Les dernières semaines ont vu leur lot de précipitation, débutant par la tempête Debby, le 9 août dernier. Toute cette eau a eu un impact sur bien des ménages de la région. Au niveau agricole, cependant, il est difficile de confirmer quoi que ce soit.

« Il faut attendre que le sol se draine et à partir de là, on pourra commencer à voir s’il y a des pertes », mentionnait alors David Landry, porte-parole de l’UPA Laurentides-Lanaudiaire, basé à Saint-Eustache. C’était alors tout juste quelques jours après les inondations. Aucune entrave majeure pour continuer le travail dans les champs. Des pannes de courant, mais cette fois encore, de courte durée.

« Dans la région de Deux-Montagnes, on le voit que des gens ont été affectés, mais encore une fois, rien à déclarer en tant que perte », ajoute-t-il alors. 

C’est la fin de semaine du 10 et 11 août que certains maraîchers ont trouvé plus ardu. Non pas directement pour les récoltes, mais plutôt pour les activités d’agrotourisme. « Ça a restreint les ventes. Et les clients n’étaient pas nécessairement au rendez-vous », affirme le porte-parole de l’UPA.

Quelques semaines plus tard

L’état des récoltes reste encore incertain. Beaucoup de détails ne peuvent actuellement être vérifiés. C’est à la récolte que les maraîchers pourront davantage voir la qualité de leur produit. « Il est possible que des acheteurs refusent de prendre certains lots », souligne M. Landry lorsque recontacté. Mais malgré la quantité de pluie, les productions actuelles ne sont pas en péril. Elles pourraient très bien être sauvées. 

« On va voir comment les plantes de grandes cultures, comme le maïs, vont réagir prochainement. Est-ce qu’elle est en détresse ? Est-ce qu’elle manque d’oxygène ? », souligne David Landry. Il a lui-même consulté la présidente du syndicat des Basses-Laurentides, Audrey Lemaire, afin de pouvoir répondre aux questionnements.

« Ce qui est certain, c’est que ça va réduire la rentabilité de la récolte cette année. Ça va affecter la quantité produite par les champs », ajoute le porte-parole de l’UPA. Il faut également penser aux travaux qui pourraient se montrer nécessaires, le nivelage du champ, les fongicides, etc. Déjà avec l’année 2023, qui a été très humide et difficile, plusieurs ont dû faire ce type de travaux. Cette année, avec des conditions similaires, la production pourrait ne pas être mieux. 

« On n’est pas dans une bonne lancée. Ça crée certainement un stress financier dans le milieu », mentionne le porte-parole de l’UPA. Malgré tout, il rappelle qu’il est trop tôt pour pouvoir poser un diagnostic clair. Beaucoup d’éléments peuvent encore venir changer la donne.