Car, pour ces organismes, il était tout à fait hors de question d’annuler les guignolées, et encore moins cette année. «Les besoins demeurent et ont même augmenté», témoigne, pour une, Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides, qui soutient une centaine d’organismes d’aide alimentaire dans la grande région laurentienne.
D’ailleurs, Moisson Laurentides a décidé d’opter pour une guignolée virtuelle, plutôt que de tenir des points de collectes dans les rues durant la journée du 3 décembre, ceci afin de minimiser les risques de propagation du coronavirus. «Ce n’est pas une décision que avons prise de gaieté de cœur. Nous voulons assurer le bien-être et la santé de nos bénévoles, nos partenaires, de [notre] l’équipe et par le fait même, l’ensemble de la population», d’expliquer Mme Bélanger.
Pour amasser les quelque 400 000 $ habituellement récoltés lors des points de collecte, le jour de La Grande Guignolée, Moisson Laurentides a mis en place une plate-forme sécurisée accessible dès maintenant via le [www.moissonlaurentides.org]. Il sera aussi possible de déposer des denrées non périssables dans différents points de collectes.
Chevaliers de Colomb de Saint-Eustache
Du côté des Chevaliers de Colomb de Saint-Eustache, les choses se feront également différemment pour la 104e guignolée. Au lieu du traditionnel porte-à-porte, qui est annulé, on demandera aux gens d’aller porter leurs denrées directement, du 25 novembre au 10 décembre, à la salle des Chevaliers de Colomb, au 109, rue Saint-Nicolas. Il sera possible de le faire les jours de semaine, de 9 h à 16 h, mais aussi le soir, mais en novembre seulement, les lundis, mercredis et vendredis, de 19 h à 21 h 30.
Aussi, on fera appel à la générosité de la population pour des dons en argent qui pourront s’effectuer via Paypal ou virement bancaire.
«C’est un grosse casse-tête, oui, mais c’est plaisant malgré tout. Ça raffermit l’esprit l’équipe. Nous comptons sur une machine bien rodée; certains ont plus de 20 ans d’expérience. C’est sûr que la COVID-19 a compliqué les choses, mais c’était important d’organiser cette guignolée», d’indiquer le grand chevalier Lucien Vallée.
Services d’entraide Le Relais
Aux Services d’entraide Le Relais, organisme situé à Boisbriand, la guignolée sera d’un nouveau genre. Là aussi, selon le scénario envisagé, pas de porte-à-porte pour recueillir les denrées non périssables et dons en argent, d’indiquer la directrice générale, Véronique Bouchard.
En lieu et place, des camions serviront de points de chute dans chacun des huit districts de la ville de Boisbriand, où les citoyens pourront, le samedi 28 novembre (ou le lendemain en cas d’intempéries), déposer des denrées non périssables.
«Cela va demander une plus grande implication de la part des citoyens, car ils auront à se déplacer plutôt que d’ouvrir simplement leur porte. La formule a aussi l’avantage de laisser les denrées 48 heures en quarantaine dans le camion avant de les manipuler», explique Mme Bouchard qui, avant que la région passe en zone rouge, avait bon espoir de tenir malgré tout les barrages routiers, selon les recommandations de la Santé publique à ce moment.
On peut donner un coup de main à cette guignolée en écrivant l ‘adresse courriel entraidelerelais@videotron.ca. Aussi, un dépliant sera distribué à la mi-novembre fournissant tous les détails de cette activité.
Dépannage Saint-Agapit
Et du côté de l’organisme Dépannage Saint-Agapit, à Deux-Montagnes, là encore, le porte-à-porte sera annulé pour faire place à une guignolée virtuelle. La nouvelle présidente, Sylvie Roy, et son prédécesseur, André Ouellet, souhaitent être en mesure d’amasser 100 000 $ pour répondre aux besoins habituels avec les dons en argent qui seront versés.
«On ne remettra pas de paniers de Noël, mais plutôt des cartes-cadeaux qui pourront être échangées contre de la nourriture», de mentionner les deux responsables qui étaient toujours, ces derniers jours, à finaliser les détails de cette guignolée virtuelle.
Si les guignolées se feront différemment en cette année 2020, il y a une chose dont sont sûrs les organismes qui les organisent, c’est que les gens sauront faire preuve de leur générosité habituelle. «Depuis le début de la pandémie, je constate beaucoup d’entraide de la part de la population», confirme Annie Bélanger.
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