Amorcés au mois de juin 2019, ces travaux d’agrandissement prévoient également, outre cette unité qui comprendra 10 lits et sera aménagée au rez-de-chaussée de cette nouvelle section, l’ajout de huit lits supplémentaires sur trois unités de soins, pour un total de 24 lits sur les étages supérieurs. De plus, le sous-sol sera agrandi pour les besoins de la cuisine existante.
Répondre à un manque d’espace adéquat
Puisque l’UHB-SM sera adjacente à l’unité de l’urgence existante, cela facilitera, de préciser Mélanie Laroche, de l’équipe des communications du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, «le déplacement, le traitement et la prise en charge des usagers ainsi que la sécurité de la clientèle», ajoutant que la nouvelle UHB-SM vise «à répondre au manque d’espace adéquat pour les besoins d’isolation lorsqu’il y a un besoin d’hospitalisation de courte durée pour observation et orientation de l’usager tout en offrant un milieu plus chaleureux et accueillant, favorisant le bien-être des patients et aidant ainsi à diminuer leur stigmatisation».
Quant à l’ajout des 24 lits, cela permettra à court et moyen terme «de faire face à la pression en lien avec les besoins de la population du territoire du Lac-des-Deux-Montages, dans l’attente du projet de modernisation de l’urgence et des unités de soins de l’Hôpital de Saint-Eustache […]», d’ajouter celle-ci par courriel.
Notons que ces travaux, qui doivent être complétés au printemps prochain, ne comportent pas ou peu, de mentionner Mme Laroche, d’incidence sur la prestation des soins et des services aux usagers et s’effectueront sans aucune interruption des soins à la population.
Un chantier toujours en attente
Pour ce qui est du vaste projet de modernisation, pour lequel un dossier d’opportunité a été demandé au printemps 2019, il est toujours en attente d’être approuvé officiellement. Cette modernisation faisait d’ailleurs partie de la longue liste de 202 projets que le gouvernement de François Legault avait inclus dans son projet de loi 61 qui avait été déposé au mois de de juin afin de relancer l’économie québécoise et qui n’a finalement pas reçu l’aval des partis d’opposition pour être adopté.
La nouvelle présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, a d’ailleurs annoncé, la semaine dernière, que le controversé projet de loi 61 fera l’objet d’un nouveau projet lors de la reprise des travaux parlementaires, cet automne. L’objectif sera cependant le même, soit d’accélérer des chantiers qui n’ont pu se mettre en branle en raison de la pandémie de la COVID-19, comme celui de l’Hôpital de Saint-Eustache.
La dernière mouture du projet concernant l’établissement eustachois prévoyait de moderniser l’urgence afin de la doter de 36 civières, soit quatre de plus que maintenant, d’une aire de choc de quatre civières, d’une zone d’évaluation de dix fauteuils et d’une unité d’intervention brève en santé mentale de dix lits.
On prévoyait également la construction d’une nouvelle unité de soins de courte durée afin de pallier le manque actuel de lits par un ajout de 40 chambres individuelles et de moderniser les unités de soins actuelles afin de réduire le nombre de chambres à plusieurs lits.
Actuellement, l’Hôpital de Saint‑Eustache dispose de 261 lits de courte durée, dont aucun en santé mentale. Une partie de ces lits, soit 74, sont répartis dans des chambres composées de trois à six lits, et ceux-ci seront tous transférés dans des chambres individuelles une fois les travaux de modernisation terminés.
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