Dans les faits, à la DPJ des Laurentides, on aura traité en 2021-2022 un total de13 078 signalements comparativement à 11 440 l’année précédente pour une hausse de 12,5 %.
Sur le plan provincial, on parle de 132 632 signalements reçus, comparativement à 117 904 l’an dernier, ce qui représente une hausse de 11,1 %.
Du nombre de signalements reçus dans les Laurentides, 4 671 ont été retenus.
À l’échelle du Québec, on parle de 43 688 signalements retenus, en baisse de 2,3% comparativement à l’an dernier.
Le taux de rétention des signalements dans les Laurentides est passé de 37,9 % à 36,7 %.
Au Québec, le taux de rétention des signalements se chiffre à 33%. L’an dernier, il était de 37,9 %.
Dans la région, les signalements proviennent majoritairement des employés d’organismes publics (34,5 %), suivi du milieu scolaire (24,3 %).
Le principal milieu de vie des enfants pris en charge par le DPJ est toujours le milieu familial (60,1 %).
Retenons de ce portrait que c’est dans le sud de la région et notamment, nous dit Mme Briand, à Saint-Jérôme et les environs qu’on retrouve la majorité des cas répertoriés.
Davantage à l’écoute
Devant un tel constat, Myriam Briand insiste pour qu’on soit davantage à l’écoute des enfants et des adolescents.
« (Il faut) se rendre disponible pour eux, les observer lorsque nous sommes avec eux. Ils communiquent avec des mots, des silences et des attitudes. Certains adolescents communiquent en commettant des actes violents » énonce-t-elle.
« Il faut donner la parole aux enfants et aux adolescents. Les écouter et les mettre à l’avant-plan. Notre défi est de leur fournir des services spécialisés dont ils ont besoin et en temps opportun. En tant que DPJ, nous voulons être la voix des jeunes. On doit démontrer que les enfants sont notre priorité. Ils sont forts et résilients, ils nous l’ont démontré pendant la pandémie. Donnons-leur toute notre attention et soyons bienveillants à leur égard. Ils ont tellement de choses à nous dire. Écoutons-les ».
Pénurie
Malgré toute la bonne volonté pour en faire davantage, la directrice Briand et les gestionnaires du CISSS des Laurentides se butent à un écueil majeur : la pénurie de personnel.
Si bien qu’on doit, aujourd’hui, faire du recrutement de personnel une priorité, alors que, dit Myriam Briand, « avant, c’était valorisant de travailler en protection de la jeunesse ».
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