Dans cette mise à jour, le choix du site de la rue Victor est, en effet, celui favorisé par exo, plutôt que celui de la rue Charles, qui a aussi été pris en considération, selon ce qu’a dévoilé la Ville de Mirabel. Les motifs qui militent en faveur de ce choix ont trait, entre autres, à la sécurité, aux coûts, à la fluidité et au respect des délais dans l’aménagement des lieux; mais aussi parce qu’il permet une construction dès l’année 2019.
«La nouveauté est que l’étude mentionne que le contexte est propice pour la construction d’une gare à Mirabel puisqu’elle pourrait faire partie des alternatives de déplacement mises à la disposition de la population du nord-ouest de la couronne nord et des usagers de la ligne de trains Deux-Montagnes, particulièrement dans le contexte des travaux de construction du Réseau express métropolitain (REM) qui vont leur compliquer la vie dans les prochaines années» , de préciser, par courriel, Caroline Julie Fortin, conseillère en relations médias et affaires publiques pour exo. Celle-ci ajoute aussi que exo «devrait être en mesure d’annoncer l’appel d’offres pour la production des plans et devis bientôt» .
Un appel à la collaboration
«L’analyse multicritères confirme que l’emplacement que nous avons toujours privilégié dans l’aménagement de la future gare est le bon» , de se réjouir, dans un communiqué de presse, le maire de Mirabel, Jean Bouchard, lequel espère maintenant que le processus d’appel d’offres pour la préparation des plans et devis sera enclenché au plus tôt afin d’éviter des coûts additionnels. Celui-ci rappelle en outre que ce site «a toujours fait consensus autant chez la population mirabelloise, le milieu économique que pour la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours» .
Du même souffle, le maire de Mirabel demande aussi à l’UPA de collaborer et de «ne plus s’opposer au projet d’implantation de la gare rue Victor, de respecter la recommandation et de travailler main dans la main avec les autorités municipales afin de donner le plus tôt possible accès aux citoyens de Mirabel à des installations de transport collectif auxquelles ils ont droit, dans un contexte de congestion quotidienne du réseau routier» .
La réplique de l’UPA
Pour sa part, l’UPA se dit encore en désaccord avec le choix d’un site en zone agricole pour ce projet de gare à Mirabel, et privilégie toujours un site en zone urbaine.
L’UPA, également par voie de communiqué de presse, estime que l’analyse d’exo en est une «bâclée» et qu’elle «suscite plus d’interrogations que de réponses» . «Une seule chose est claire: jamais l’UPA ne cautionnera un projet qui met en danger la pérennité d’une zone dynamique agricole comme celle de Mirabel, à plus forte raison lorsqu’un site alternatif existe, en zone urbaine» , d’affirmer sans détour l’UPA.
«Construire une gare sur une des terres les plus fertiles de la province relève d’une façon de faire dépassée, qui occulte complètement les coûts économiques et sociaux liés à la mise en péril d’une zone agricole déjà fragilisée par une pression urbaine importante. Dans l’éventualité où ce projet voit le jour, l’UPA se fera un devoir, dans l’avenir, de le citer comme un exemple d’aménagement urbain à ne pas suivre» , de conclure l’UPA.
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