Le Centre de formation agricole de Mirabel (CFAM) a enfin pu faire l’ouverture officielle de ses nouvelles installations à Ste-Scholastique. La deuxième cohorte d’étudiants y terminera bientôt sa formation, signe que la pandémie a bien repoussé l’annonce.
Dignitaires, anciens directeurs et membres proches du CFAM étaient présents pour visiter les nouvelles serres. Le décor était celui qu’a conçu les finissants au diplôme d’études professionnelles (DEP) en réalisation d’aménagement paysager. « Je suis dans le dernier décor imaginé par les élèves avant leur départ vers le marché du travail », mentionne fièrement Christine Ferland, directrice du CFAM.
Le projet aura coûté 14,4 M$, dont 12,7 M$ fourni par le ministère de l’Éducation. En plus des 2 salles multifonctionnelles, 6 serres à environnement contrôlé se sont ajoutées aux bâtiments déjà présents. « On n’arrive pas dans un environnement qui est statique. Les éléments se montent et se démontent. Les cultures changent. Les toits verts sont en construction, parce qu’à chaque cohorte, les élèves amènent des idées et aident à construire. C’est comme ça que le CFAM fonctionne depuis 30 ans », explique la directrice.
Un ancien élève, Maxime Bastien, a pris la parole pour exprimer l’importance que le CFAM avait eue pour lui. Diplômé en 2018, il est maintenant au baccalauréat en agroéconomie à McGill. Issu du milieu agricole de Terrebonne, il veut reprendre la relève de ses parents, ayant déjà lancé un projet de production maraîchère en serre sur la terre familiale. « Ici, on a vraiment les deux mains dans la terre, tandis qu’en technique, on est plus dans la théorie et dans les livres », explique-t-il, se disant un peu jaloux de n’avoir pu profiter des nouvelles installations lors de son passage. « J’ai fait partie de la dernière cohorte des vieilles serres. »
Des invités importants prennent la parole
Pour la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, elle-même ancienne agricultrice, le centre de formation est très important. « L’idée de folie que Denis Lauzon a eue à l’époque. Regardez où c’en est rendu », s’exclame-t-elle, remémorant les défis qu’il avait alors affrontés avec un projet qui était du jamais vu.
Représentant le ministre de l’Éducation, elle a aussi mentionné la volonté qu’il y avait de montrer le résultat des travaux : « Cela fait déjà un bon moment que les élèves peuvent profiter des installations, mais la pandémie nous a empêchés de nous réunir pour célébrer l’accomplissement de ce projet. »
Patrick Charbonneau, maire de la ville de Mirabel, était également très heureux de participer à l’événement. « Quand on voit des idées comme celles de M. Lauzon, on ne peut que souhaiter qu’il y en aille davantage », affirme-t-il. Il se dit d’ailleurs fier d’assister à un événement positif pour la ville de Mirabel.
La directrice générale du Centre de services scolaire des Mille-Îles, Nathalie Joanette, a pris un bref moment pour féliciter le travail fait dans les dernières années. « Les élèves ont eu la chance d’apprendre dans un milieu à la fine pointe de la technologie. Ça doit être très motivant d’apprendre dans un environnement aussi bien adapté et inspirant », affirme-t-elle.
« Chaque année, c’est 120 élèves qui s’inscrivent au centre de formation agricole et qui vont profiter des nouvelles installations », ajoute Christine Ferland. Ces installations sont actuellement utilisées par les étudiants d’aménagements paysagers, mais également par ceux de productions horticoles, qui toucheront à plusieurs types de culture en serre.
Les travaux n’ont pas été de tout repos, comme la construction se faisait sans que le centre ne soit complètement fermé. Mais l’équipe n’est que plus fier du résultat final. « On avait des discussions comme ça, avec moi qui avais des idées qui ne se pouvaient pas. On a eu une équipe en or qui s’assurait que les besoins étaient respectés », conclut la directrice du CFAM.
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