Forêt du plateau 3: Une entente soumise à l’approbation de 1 560 Joséphois

Grâce à cette entente, comme l’a d’ailleurs annoncé votre hebdo L’ÉVEIL dans son édition du 20 juillet dernier, GBD Construction abandonne, en effet, son projet d’ériger 45 propriétés de type maisons unifamiliales jumelées (ou maisons de ville) dans la partie ‘’construisible’’ du plateau 3; ce qui permettrait de sauvegarder la forêt qui s’y trouve dans son intégralité comme le réclamaient de nombreux citoyens et des organismes environnementaux, comme REgarde citoyen!

Au total, la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac ajouterait ainsi 500 000 pieds carrés de boisés aux trois millions déjà acquis du ministère des Transports du Québec (1 million) et, via expropriation, de GBD Construction (2 millions).

Augmentation de la densification d’occupation

En contrepartie, la Municipalité accepte d’augmenter la densification d’occupation dans les secteurs du plateau 1, situé à l’intersection du chemin Principal et au sud de l’autoroute 640, et de la terre Laviolette, située celle-là aux abords de l’autoroute 640, côté nord, non loin des étangs aérés. En clair, cela signifie qu’un peu plus grand nombre d’unités d’habitation pourraient être construites dans ces deux secteurs par rapport à ce qui est actuellement autorisé.

Également, l’entente stipule le montant que la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac payera pour acquérir cette portion de 280 000 pieds carrés située dans le secteur du plateau 3, mais aussi l’indemnité immobilière à verser à GBD Construction pour la partie ‘’non construisible’’ pour laquelle la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac avait entrepris des procédures d’expropriation. Les deux parties n’avaient pas réussi à s’entendre sur un montant et c’est le Tribunal administratif du Québec qui avait le mandat de trancher cette question.

Les 1 560 personnes habiles à voter (qui recevront une brochure les invitant à y participer), mais aussi l’ensemble de la population joséphoise, en sauront davantage lors d’une soirée consultation publique prévue pour le lundi 12 septembre prochain, 19 h, et qui sera animée, question de « transparence », par un organisme indépendant. Si cela est nécessaire, des soirées de consultation additionnelles pourraient d’ailleurs s’ajouter.

Dans les jours qui suivront, les 1 560 Joséphois concernés auront alors le loisir de s’opposer ou non au projet de règlement et, par conséquent, à cette entente.

« On a entendu ce que les citoyens et REgarde citoyen! ont dit au sujet du plateau 3 et de la coupe d’arbres. On a aussi expliqué que le promoteur avait toutes les autorisations requises. Depuis le début de l’année, il est beaucoup question de densification dans les villes. On s’est dit que c’était une avenue à discuter avec GBD Construction. Après plusieurs échanges, on en est venu à une entente. Nous sommes convaincus que c’est une bonne entente, mais la décision finale, ce n’est pas le conseil municipal qui va la prendre, ce sont ces 1 560 personnes habiles à voter qui vont trancher entre le statu quo, soit la construction dans le plateau 3, ou une densification plus élevée sur le plateau 1 et la terre Laviolette », a tenu à signaler le maire Proulx, lors de la séance du 2 août dernier. Celui-ci a aussi voulu se faire rassurant quant à cette densification, disant qu’il n’était pas question de « milliers de nouvelles constructions ».

Encore trop d’éléments inconnus

Pour l’organisme REgarde citoyen!, présent à chacune des séances du conseil municipal au cours des derniers mois, il est encore trop tôt pour se prononcer sur cette entente. « Il y a trop d’éléments inconnus. Notre position en ce moment est que pour le résidu du plateau 1 où serait concentré des logements, cela ne semble pas poser de problèmes majeurs, étant donné que ce n’est pas un terrain agricole, qu’il n’y a pas d’arbre et que c’est à l’extérieur de la zone à risque de glissement de terrain. Faudrait voir quels seront les résultats de leurs études sur la circulation et le bruit », d’indiquer un des membres de l’organisme, Jean Baril.

« Pour ce qui est de la terre Laviolette, au nord de l’autoroute 640, […], nous n’avons pas assez d’information. Nous ne savons pas combien de logements seraient construits, à quel endroit sur le site et quelle est la qualité de ce boisé. Il faut souligner que toute la moitié ouest de ce terrain est sujette aux glissements de terrain. Il faudrait que ce soit construit absolument dans la moitié est. Il faut aussi avoir les résultats des études de circulation », de conclure M. Baril.