Maîtrise en environnement, présidente fondatrice et seule actionnaire d’une entreprise d’écofiscalité, auteure de 3 livres sur la gestion de matière résiduelle : Marlène Hutchinson a su maintes fois prouver qu’elle a sa place comme entrepreneure en écofiscalité.
« J’ai fondé mon entreprise il y a 16 ans. Initialement, je voulais améliorer la gestion des matières résiduelles. Et peu à peu, on a concentré nos services dans l’écofiscalité pour, dans les 5 dernières années, aider les entreprises avec toutes leurs conformités environnementales. » raconte Marlène Hutchinson, présidente fondatrice de Cycle Environnement à Mirabel.
Le défi d’être une femme
« Je ne le voyais pas comme défi avant, quand tu regardes en arrière, je me dis que c’est peut-être les raisons pourquoi j’avais plus de difficultés. » explique Marlène Hutchinson. Pendant longtemps, elle a pensé que la cause de ses difficultés était liée à son apparence : jeune entrepreneure de 30 ans aux cheveux teints.
Dans le milieu de la gestion résiduel, les maires et les compétiteurs étaient des hommes plus âgés. « Je me disais que peut-être qu’ils trouvaient que je n’avais pas assez d’expérience. » ajoute-t-elle. Elle sentait également de l’injustice à voir des personnes ayant moins d’expérience être davantage écouter.
De la reconnaissance
Elle a travaillé fort pour faire son chemin et parvenir à ce qu’elle a aujourd’hui. Elle a d’ailleurs reçu le prix Distinction – secteur Matières résiduelles remis par Réseau Environnement en mars 2020. En hiver 2021, elle fait également partie des 100 entrepreneures qui changent le monde, une initiative de FemmeEssor pour faire briller les femmes entrepreneures partout au Québec.
Depuis 2018, Marlène Hutchinson fait partie du Réseau des femmes d’affaires du Québec(RFAQ). Elle est d’ailleurs la présidente de la section Laurentides. « Quand je suis devenue membre, c’était surtout pour faire des rencontres avec de grandes entreprises, aller dans des conférences, réseauter avec des femmes d’affaires qui faisait aussi affaire avec de la grande entreprise, pour apprendre le fonctionnement. » explique la femme d’affaires.
Des contacts à l’international
Grâce à ce réseau, elle a fait plusieurs missions commerciales aux États-Unis pour augmenter ses contacts avec de grandes entreprises étrangères. « Mon objectif, oui c’était de vendre aux États-Unis, mais c’était surtout de rencontrer, d’avoir un premier pied dans les grandes boîtes pour revenir au Canada avec. » explique-t-elle. Elle cherche aussi, pour le futur, à ouvrir le marché du Canada anglais et celui de la France.
Selon Mme Hutchinson, les très grandes entreprises cherchent à diversifier leurs fournisseurs. « En tant que femme entrepreneure, on fait partie de la diversité. » Cycle Environnement est d’ailleurs certifié Entreprise féminine de WeConnect International. Cette accréditation lui donne accès à certains évènements de réseautage, et d’autres types, qui aident à propulser l’entreprise.« Ça change aujourd’hui, je trouve qu’il y a une grande ouverture. Les grandes entreprises veulent faire affaire avec différents types d’entreprises. On parle beaucoup de féminisation du leadership. C’est sûr que ça devient une opportunité. » conclut-elle, mentionnant toutefois que du travail est encore à faire.
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