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Église historique de Saint-Eustache: La restauration se poursuit

Photo Pierre Latour (courtoisie) –

Urbain Mumina Balel’ende, prêtre modérateur à la paroisse Saint-Eustache, Monique Paquette, présidente de la Fondation de l’église historique de Saint-Eustache, Benoit Charette, député de Deux-Montagnes, et Raymond Allan, marguiller.

Église historique de Saint-Eustache: La restauration se poursuit

Publié le 20/12/2020

Les efforts entrepris par la Fondation église historique de Saint-Eustache pour financer la restauration du bâtiment continuent de porter leurs fruits, comme en fait foi cette nouvelle aide financière de 280 270 $ octroyée par le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ).

 

 

Claude Desjardins

cdesjardins@groupejcl.ca

 

 

Lancé en 2018, ce vaste chantier, dont on envisage qu’il pourrait s’étendre sur un horizon de sept à dix ans, prévoit des travaux évalués à trois millions de dollars, lesquels seront subventionnés dans une proportion de 80 %, alors que la Fondation multiplie les collectes et les activités bénéfices pour amasser le reste.

Ce fut d’ailleurs le cas pour la première phase qui consistait à restaurer les portes et les dix grandes fenêtres de la nef, des travaux qui ont été complétés l’été dernier, moyennant des déboursées d’environ 500 000 $.

Un symbole

Cette nouvelle part de financement, confirmée le vendredi 20 novembre par le ministre de l’Environnement et député de Deux-Montagnes, Benoît Charette, fait suite à l’annonce du gouvernement du Québec, en juillet dernier, du versement d’une somme de 15 millions de dollars répartie sur deux ans, pour assurer la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux du Québec.

«Pour toute personne connaissant ou habitant la région, l’église de Saint-Eustache demeure un véritablement symbole visuel, culturel et historique. Je me sens très attaché à notre église», indiquait d’ailleurs le ministre lors d’un récent point de presse virtuel, alors que l’on précisait que la somme consentie par le CPRQ permettrait de compléter la première phase des travaux, c’est à dire la restauration des deux grandes fenêtres du chœur, de même que les fenêtres de la façade de l’église, des travaux évalués à 351 000 $.

C’est la Fabrique, a-t-on rappelé, qui demeure le maître-d’œuvre du chantier, et le marguiller Raymond Allan précisait que son organisme travaillait présentement à recruter les entreprises qui se verront confier les travaux à venir. «On aime attirer des entreprises familiales du Québec et on aimerait, bien sûr, en trouver dans la région», indiquait M. Allan. Présentement, on en est à la préparation des plans et devis pour la prochaine phase. Il est prévu d’aller en appel d’offres très tôt en 2021, probablement au mois de mars, afin que les travaux soient lancés le plus rapidement possible.

Des travaux touchant la toiture, la maçonnerie suivront, mais il était important, toujours selon M. Allan, de parer d’abord au plus urgent. «C’est en marche et le rythme est bon», d’analyser le marguiller.

Ça nous appartient

De son côté, la présidente de la Fondation, Monique Paquette, annonçait que son organisme avait pu déposer, jusqu’ici, un montant de 154 600 $ au Fonds de restauration de l’église, et ce, malgré l’annulation du grand concert qui devait mettre en vedette le chanteur Mario Pelchat, en août dernier. Cette activité devait rapporter un peu plus de 50 000 $. Un nouveau concert est en préparation (une annonce sera faite en temps et lieu) et Mme Paquette saluait par ailleurs le support de la Ville de Saint-Eustache des Caisses Desjardins, du réseau Sélection et de l’ensemble des partenaires financiers.

Celle-ci témoignait aussi de son profond attachement pour ce bâtiment dont on remettait en question la restauration, il n’y a pas si longtemps, alors que, devant l’ampleur des travaux nécessaires à sa conservation, on se demandait si l’on avait besoin d’un si grand bâtiment pour prier. C’est dans ce contexte, a-t-elle indiqué, que la Fondation église historique de Saint-Eustache est née et que son mandat s’est précisé : assurer la pérennité de l’église comme trésor architectural et historique, indépendamment de son utilisation religieuse. «Ce bâtiment appartient à tout le monde», suggérait Mme Paquette.