Le 19 février dernier avait lieu la 5e édition de la Soirée-bénéfice annuelle de l’organisme Écoute agricole. Plus de 900 personnes y ont participé, permettant de récolter 73 000 $. C’est le seul événement-bénéfice organisé par l’organisme.
Lors de l’événement, c’est 456 boîtes qui ont été vendues. « Il y avait 6 bières à l’intérieur, des fromages, de la charcuterie, les accompagnements et un dessert. Les gens venaient chercher, samedi dernier, leur boîte. Et le soir, on avait une soirée virtuelle durant laquelle les gens montaient leur menu et dégustaient les produits qui venaient tous, ou presque, des Laurentides ou de l’Outaouais. » explique Magali Noiseux-Laurin, directrice générale d’Écoute agricole.
Financement difficile
« On n’a pas encore de financement récurent provenant du ministère de la Santé. Donc en ce moment, les MRC, les agriculteurs, un peu tout le monde nous fournit le financement. » ajoute-t-elle. Des villes comme Mirabel viennent donc leur faire des dons qui leur permettent de poursuivre leur activité. « Pour l’année 2022, la ville de Mirabel nous a donné 25 000 $. » précise madame Noiseux-Laurin.
Une mission bien particulière
Cet argent est bien apprécié dans la mission que s’est lancée Écoute agricole. « On offre un service de travailleur de rang pour les agriculteurs. C’est comme un intervenant psychosocial qui connaît vraiment bien la réalité des agriculteurs. » explique la directrice générale de l’organisme. « Il est là pour aller sur les fermes, vers les agriculteurs, faire de la sensibilisation et aussi pour repérer la détresse psychologique ou les autres problèmes que pourraient vivre les agriculteurs. Au final, faire des rencontres, de l’écoute, de l’accompagnement et les référer à des services déjà existants au besoin. »
Tout travailleur qui touche de près ou de loin au milieu agricole peut avoir accès au service de l’organisme. « Les agriculteurs, ça peut être des producteurs de lait, des producteurs de porcs, des acériculteurs, producteurs de miel, c’est très vaste l’agriculture. Ça peut être de la famille ou des travailleurs qui travaillent sur les terres des fermes agricoles ou des intervenants agricoles, comme des vétérinaires ou des agronomes. » énumère Magali Noiseux-Laurin.
Parfois, les agriculteurs vont eux-mêmes appeler pour recevoir de l’aide. Mais ce ne sera pas toujours le cas. Des personnes proches d’eux peuvent aussi en faire la demande de manière confidentielle. Fondé en 2015 par un producteur laitier de Mirabel, l’organisme est venu mettre la lumière sur un problème qui était tabou dans l’univers agricole : la santé mentale. Écoute agricole a depuis prouvé la pertinence de sa présence dans les Laurentides. De mois en mois, de plus en plus de demandes d’aide sont faites. Cela démontre la reconnaissance qui a été engendrée.
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