Pour Pascal Quevillon, maire d’Oka, les citoyens se sont prononcés contre la réouverture de la mine lorsque, lors de la deuxième rencontre citoyenne sur les cinq qui étaient originalement prévues pour les informer sur les tenants et aboutissants de ce projet, ils ont quitté la salle en claquant la porte.
«Les citoyens n’en veulent pas de la mine! S’ils ont changé d’idée, il faudrait qu’ils m’en fassent part. De notre côté, nous avons tourné la page. Nous étions un gros filtre pour la population, mais là, il n’y a plus de filtre», a lancé le maire Quevillon qui ne comprend pas comment les représentants d’Éco-Niobium, Michel Gaucher en tête, puissent déambuler dans les rues de sa municipalité et promettre des dividendes à la population alors que, dit-il, «Éco-Niobium doit toujours des milliers de dollars en comptes impayés à la Municipalité».
«Éco-Niobium est en train d’acheter la population! a dit Pascal Quevillon. Après la deuxième rencontre citoyenne, il [Michel Gaucher] était rendu incontrôlable. On voyait des signes de piastres dans ses yeux. Il est en train de jouer au poker avec nos citoyens! Quand il aura l’acceptabilité sociale, il ne sera plus là pour gérer la mine.»
Le premier magistrat d’Oka a en outre rappelé que le terrain sur lequel est située la mine appartient toujours à la Municipalité et que le ministère des Ressources naturelles a récemment lancé les appels d’offres pour la décontamination du site.
«Ils ont été clairs, a conclu M. Quevillon, s’il y a un projet minier, ils vont se retirer. Ce serait très décevant.»
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