«Les médias écrits ont encore leur place! Si des journaux locaux comme L’Éveil ou le Nord Info venaient qu’à disparaître, qui parlera de nous? Qui parlera des activités dans la région ou des organismes communautaires? Quand j’étais maire, j’ai été à même de constater que les grands médias ne nous connaissent pas» , a lancé le sénateur Carignan.
La semaine dernière, dans La Presse, les sénateurs Serge Joyal (Parti libéral) et Raymonde St-Germain (indépendante) affirmaient en chœur vouloir jouer un rôle «plus actif» dans le dossier de la crise des médias à la suite de la fermeture de nombreux journaux. Claude Carignan joint sa voix à celle de ses collègues. Selon lui, le gouvernement de Justin Trudeau doit agir promptement et trouver une solution.
«Il s’agit d’un dossier très préoccupant. Nous, les sénateurs, prenons cela à cœur. Le gouvernement Trudeau ne démontre aucune sensibilité et ne semble pas conscient de l’importance des médias écrits. Justin Trudeau est sur une autre planète présentement» , rage M. Carignan.
Pression sur le gouvernement
Pour le sénateur Claude Carignan, le dossier de la crise des médias ne doit pas sombrer dans l’oubli. Chaque semaine, le gouvernement Trudeau doit être interpelé sur la question.
«De mon côté, j’harcèle le gouvernement. Je pose des questions toutes les semaines. Les députés doivent aussi interpeler leur ministre» .
La mise en place d’audiences nationales sur la question de la crise des médias, ce qui permettrait «une approche plus structurée» , de dire le sénateur Carignan, est une option envisagée par le Sénat pour régler une fois pour toutes la problématique.
«Nous ne savons pas encore exactement quel véhicule nous utiliserons, a conclu Claude Carignan. Est-ce que ce sera une enquête? On ne le sait pas encore, mais une chose est certaine, pour le gouvernement de Justin Trudeau, la tendance est au numérique et les médias écrits, c’est du passé! Il va falloir que le gouvernement se réveille!»
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