Dissolution du Mouvement eustachois : Samuel Lévesque ouvert à un retour en politique

Un parti politique de la ville de Saint-Eustache, le Mouvement eustachois – Équipe Lévesque, a été dissous à la suite de sa défaite aux élections municipales. Son fondateur, Samuel Lévesque, 21 ans, dénonce le manque de transparence et l’âgisme dont il a été victime lors de sa campagne.

Le parti, créé en février 2021, a été fondé sur des valeurs d’honnêteté et de changement, afin « d’offrir une alternative constructive au citoyens », selon Samuel Lévesque. Le Mouvement eustachois souhait aussi informer les citoyens sur des dossiers qui ont parfois été cachés du public. « [On voulait] redonner un niveau d’information qui est juste, parce qu’à Saint-Eustache, il y a un manque de transparence dans tous les dossiers », a déclaré M. Lévesque lors d’une entrevue accordée è votre hebdo L’ÉVEIL. 

« Juste avec [le projet] Mostra Saint-Eustache, ça paraît », a poursuivi ce dernier. « Les gens ont posé des questions à la séance du conseil [municipal], on voit que c’est filmé, et les réponses restent très très très vagues. Les gens me demandaient des questions sur ce qui arrivait, et je leur répondais que je ne pouvais pas leur dire, parce que je n’étais pas autour de la table, je n’étais pas dans les caucus. J’ai le même niveau d’information que tout le monde », a-t-il plaidé.

« Défendre mon âge »

Tenter de s’immiscer dans le portrait politique d’une municipalité au jeune âge de 21 ans vient certainement avec son lot de défis. Mais sa plus grande épreuve ? « Défendre mon âge », a lancé M. Lévesque à l’autre bout du fil. Selon lui, ce facteur serait l’une des raisons qui aurait empêché les citoyens de voter pour lui. « Mon équipe a été formée à la dernière minute », explique-t-il quant aux raisons de la défaite de son parti. « Il y a eu un grand manque de temps, et pour distribuer la plateforme, ça n’a pas fonctionné à ce niveau-là. »

Cette expérience aura eu comme effet, notamment, de désenchanter le jeune homme quant à la difficulté de se faire une place en politique. « Je ne crois plus à la notion de parti », a expliqué Samuel. « Le maire actuel gère, mais c’est surtout la ligne du parti. Si on n’est pas d’accord, on se fait rabrouer. Il y a un manque de liberté d’expression », rajoute-t-il. 

En attendant sa prochaine aventure, Samuel Lévesque travaille dans une cuisine dans un restaurant. Il se dit toutefois ouvert à un retour en politique. « Je ne ferme pas la porte à un retour éventuel en 2025 », a conclu M. Lévesque.