Présidente de l’organisme Pour les droits des femmes du Québec, Diane Guilbault sera à Sainte-Thérèse, le dimanche 11 mars, pour y offrir une conférence qui traitera de l’identité de genre.
Le projet de loi C-16 au niveau fédéral et la loi 35, au Québec, reconnaissent, depuis le 1er octobre 2015, l’identité de genre de femmes transgenres, ce qui, selon Mme Guilbault, bafoue les droits des femmes.
«Aujourd’hui, un homme n’a qu’à dire qu’il se sent femme pour devenir trans et ainsi changer de genre. Actuellement, on est en train de dire aux femmes: une femme, ce n’est pas naître femme, c’est de se présenter comme femme si on se sent comme ça! On veut donc imposer des hommes dans des groupes de femmes, ce qui créé un profond malaise» , laisse entendre Mme Guilbault.
Le 11 mars, sur le coup de 10 h, au Centre communautaire et culturel Thérèse de Blainville, l’auteure et sociologue compte bien démontrer les reculs et les attaques répétés perpétrés à l’endroit des femmes. Elle parlera notamment de l’homophobie sous-jacente à une partie du discours trans et expliquera pourquoi, selon elle, plusieurs de ces changements ne constituent pas un progrès social, mais un recul.
«Je ne pourrais pas, par exemple, joindre un organisme de défense des droits des Noirs en m’y présentant en disant que je me sens noire. Personne ne me laisserait faire ça!»
Des positions bien arrêtées
Pour les droits des femmes du Québec a comme principal objectif, peut-on lire sur le site Internet de l’organisme, de «remettre en question le système patriarcal qui opprime l’ensemble des femmes» , une citation lourde de sens, explique Diane Guilbault.
«Le système patriarcal impose des schémas qui sont très nuisibles aux femmes. Les femmes sont traitées de façon inégale, de façon subtile parfois, de façon grossière souvent, et le système patriarcal, c’est tout ce qui tient ces inégalités ensemble.»
Bien que la situation des femmes ait évolué au cours du dernier siècle, Diane Guilbault est convaincue que les femmes continuent de subir des inégalités en raison de leur sexe.
«On a fait des progrès, mais prenons par exemple les agressions sexuelles. Énormément de femmes en ont subies, mais peu d’agresseurs sont derrière les barreaux. Il y a vraiment un travail de fond à faire là-dessus, car le danger potentiel de se faire agresser est un frein incroyable à la participation pleine et entière des femmes dans l’espace public.»
Laïcité de l’État
La défense de la laïcité de l’État québécois est également au nombre des chevaux de bataille de l’organisme Pour les droits des femmes. Cette dernière est d’avis que l’État a «l’obligation» de se séparer des discours religieux.
«Les discours religieux, a indiqué Mme Guilbault, viennent d’une époque où les femmes n’étaient rien! Alors, si on veut s’émanciper comme femme, comme citoyenne, il faut absolument aller au-delà des discours religieux qui ne sont pas démocratiques, mais imposés.»
Organisée par le Centre Rayon de femmes Thérèse-De Blainville, cette conférence de Diane Guilbault est gratuite et ouverte à tous. Il faut toutefois réserver sa place en appelant au 450 437-0890.
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