Le Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) a tenu une conférence de presse, le 22 septembre dernier, afin de mettre en lumière les enjeux prioritaires qui l’occupent.
Depuis déjà plusieurs années, le centre de service se fait un devoir de réduire le décrochage scolaire. « Ce que je dis toujours, c’est qu’un élève qui décroche, c’est un élève de trop. Alors, on suit de très près les données », affirme Nathalie Joannette, directrice générale du CSSMI.
La santé et le bien-être des élèves et du personnel sont très importants aux yeux de la directrice générale et joue un rôle dans le décrochage scolaire. Non seulement avec la pandémie de nouvelles façons de faire se sont mises en place pour éviter la propagation de virus, mais la santé mentale a également pris une place plus importante à plusieurs niveaux.
« Un plan stratégique est en train d’être développé pour travailler au volet de la santé mentale, du bien-être à l’école, d’un milieu sain ainsi que tout le volet de l’anxiété et des troubles anxieux », soutient Mme Joannette. Les activités de prévention sont actuellement principalement prévues pour les écoles secondaires, mais le primaire en reçoit également à une autre échelle.
Plusieurs organismes de la région, tels que le Partenaire pour la réussite éducative dans les Laurentides (PREL) et, l’organisme Persévérons ensemble, collaborent avec le centre de service en ce qui a trait aux apprentissages des élèves. « Je pense que la COVID nous a appris que plus que jamais on a intérêt à réunir nos ressources et nos forces pour s’assurer de donner un service de qualité », mentionne la directrice générale.
Le CSSMI grandit
Mme Joanette ajoute également que pour permettre la réussite des élèves, il faut un personnel en santé physique et psychologique. Pour ce faire le mot d’ordre est l’innovation. Des formations sur la santé mentale ont été mises à la disposition du personnel pour leur permettre de mieux comprendre diverses réalités.
La croissance de la clientèle croisée à la pénurie de main-d’œuvre vient faire pression sur ce dernier point. Malgré tout, au moment d’écrire ces lignes, seuls quatre postes enseignants étaient toujours vacants en date du 27 septembre dernier. Ces postes sont en adaptation scolaire au secondaire, comprenant les postes à temps plein et à temps partiel.
D’autres services n’ont malheureusement pas la chance d’être aussi bien remplis, comme c’est le cas des surveillants d’élèves. Des capsules sont donc développées en mettant de l’avant un membre du personnel présentement en poste. « On révise nos stratégies. On est de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, entre autres », ajoute Mme Joannette.
En chiffre, au niveau scolaire, on compte 40 000 élèves environ. En incluant la formation jeune et adulte, ça totalise 46 000 élèves. Du côté personnel du CSSMI dans son ensemble, c’est 9 500 employés qui sont comptés, tous postes confondus.
L’enjeu est donc de réussir à bien desservir ce bassin de population. Seize projets sont donc actuellement étudiés pour combler les manques. Ces projets sont entre autres pour la construction, démolition et reconstruction d’écoles sur le territoire. « On a mis de côté les projets de rénovations. On est davantage [en mode) démolir et reconstruire. »
La directrice générale a également pris le temps de faire un appel à la population quant à une cueillette d’information. En effet, le Plan d’engagement vers la réussite (PEVR) devra bientôt être renouvelé pour la version 2023-2027 et la population est invitée à apporter son aide. Mais cela concorde également avec le renouvellement du Plan stratégique du ministère de l’Éducation et des projets éducatifs de chacune des écoles du territoire. « D’aussi loin que je me souvienne, c’est la première fois que tout sera aligné. Et ça, c’est une très bonne nouvelle pour le réseau de l’éducation », conclut Nathalie Joannette. Les cibles du ministère de l’Éducation seront ainsi envoyées au CSSMI pour être intégré au PEVR, puis les points importants de ce dernier, envoyé vers les écoles.
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