Les employés syndiqués de la presque totalité des parcs nationaux de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) étaient en grève depuis vendredi dernier, alors que le piquetage se poursuivait jusqu’à lundi soir, 23 h 59. Le Parc national d’Oka est l’un des sites touchés, bien qu’il était toujours accessible à ses visiteurs.
Le président régional du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Michel Girard, tenait un point de presse sur la ligne de piquetage, devant l’accueil principal du Parc national d’Oka, vendredi dernier.
Il faut comprendre, d’une part, que la grève touchait 22 des 23 parcs nationaux du Québec, et ce, pendant la fin de semaine de la fête de l’Action de grâce. Les quelque 1 200 membres du SFPQ débrayaient en même temps, perturbant ainsi les activités. Pancartes à la main, sur le site okois, les grévistes se faisaient entendre bruyamment, tout en distribuant des documents explicatifs aux visiteurs, lors de leur passage au pavillon d’accueil.
Des salaires justes
«Ce qui achoppe, présentement, c’est la partie salariale, d’expliquer M. Girard. La majorité des employés, ici, gagnent entre 13 et 17 dollars l’heure, soit 80 % des employés, dans toute la région. Des personnes travaillent ici depuis une quinzaine d’années. Ils gagnent encore 17 $ l’heure, pour un emploi d’une durée de 6 mois par année.»
Le président régional déclare que les employés aimeraient, au moins, que leur salaire respecte le taux d’inflation, soit un ajout à hauteur de 2 % minimum par année.
«Nous ne sommes pas à ce stade, du tout, ajoute le dirigeant syndical régional. Nous discutons de la question salariale depuis le début du mois de juin, mais notre convention collective est échue depuis décembre 2018. Nous avons négocié tout le printemps. En juillet, nous avons reçu l’offre monétaire, qui représentait environ 1 % par année. Ce n’est pas suffisant, ce n’est pas acceptable. La masse salariale des employés, ici, est trop basse» , déplore ce dernier.
Le Syndicat lance un appel au gouvernement du Québec de François Legault et à son Conseil du trésor, dirigé par le ministre responsable, Christian Dubé, afin de permettre aux parties d’être capables d’en arriver à une entente satisfaisante.
«Nous allons continuer aussi longtemps que nous n’aurons pas une offre acceptable pour nos employés» , de promettre Michel Girard, ajoutant du même souffle que ces employés sont prêts à être mobilisés pour d’autres rassemblements du genre, cet hiver et le printemps prochain.
Dans un communiqué de presse, accessible sur le site du gouvernement du Québec, la Sépaq stipule qu’elle «demeure engagée envers la recherche d’un règlement avec ses employés» . Aux dires de l’organisation gouvernementale, un conciliateur est toujours saisi du dossier.
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