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Des capsules vidéo… pour sortir des cadres

Photo Benoît Bilodeau –

Un lancement salué tant par les personnes handicapées, intervenants et invités réunis pour l’occasion.

Des capsules vidéo… pour sortir des cadres

Publié le 06/02/2018

L’excitation était littéralement à son comble chez la trentaine de personnes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) ou avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), en ce lundi 29 janvier passé. La raison: c’est que celles-ci assistaient au lancement très officiel d’une chaîne Web et de capsules vidéo dont elles sont les principales vedettes et qui leur permettent surtout… de sortir des cadres.

Cette chaîne Web appelée justement «Sortir des cadres» , c’est le projet conjoint de l’organisme La Libellule, qui l’a officiellement porté, des Productions Satellite, du Mouvement Personne d’Abord, de Saint-Eustache, et du Comité des usagers DI-TSA-DP (déficience physique), du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides. Ceux-ci ont été aidés financièrement, pour sa réalisation, par l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ), qui a versé 27 664 $ par l’entremise du Programme de soutien aux organismes de soutien.

Un total de 20 capsules vidéo

Concrètement, 20 capsules vidéo seront tournées d’ici le mois de juin prochain, et une nouvelle sera mise en ligne en ligne le vendredi de chaque semaine. Déjà deux de ces vidéos peuvent être visionnées sur la chaîne Web «Sortir des cadres» , laquelle serait la toute première à avoir un contenu pour les personnes handicapées, et à être animée par ces mêmes personnes. Dix capsules ont été tournées à ce jour, soit depuis que le projet a été mis en branle, au mois de juillet dernier.

Il fallait voir l’enthousiasme, apprécier les applaudissements et entendre les rires joyeux des personnes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) ou avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) présentes à ce lancement pour mesurer toute la fierté que celles-ci retirent de cette expérience. C’est que ces personnes sont les comédiens et figurants qu’il est possible de voir dans ces vidéos, alors que d’autres agissent comme éclairagiste, perchiste ou assistant-caméraman, tous guidés par Érik Johnson, des Productions Satellite.

«Nous avons beaucoup de plaisir jusqu’à maintenant. C’est sûr que c’est un challenge, mais c’est à moi de m’adapter à leurs capacités» , de raconter le producteur, heureux du résultat final, mais surtout de voir que les personnes avec lesquelles ils travaillent ont gagné en confiance et en estime de soi.

Des thèmes touchant le quotidien

Quant aux capsules vidéo proprement dites, d’une durée de 60 à 90 secondes, celles-ci abordent différentes situations avec lesquelles doivent composer, au quotidien, les personnes vivant avec un handicap. Ainsi, la première vidéo traite du déodorant qu’il faut se mettre chaque jour, et la deuxième insiste sur l’importance de bien se brosser les dents.

D’autres capsules à venir traiteront du contrôle de ses émotions avec les jeux vidéo, ou encore, comment il faut répondre au téléphone, réserver son transport adapté ou se comporter à la bibliothèque. Toutes visent une plus grande autonomie des personnes vivant avec un handicap.

Ces différentes capsules, bien que produites et tournées à Saint-Eustache, pourront évidemment être visionnées et partagées un peu partout à travers le Québec puisque accessibles sur le Web, via le [http://sortirdescadres.com] ou la page [http://www.facebook.com/SortirdesCadres].

De plus, le Comité des usagers DI-TSA-DP partagera, via une démarche parallèle appelée «Les petites victoires des gens différents!» , son propre contenu sur la chaine Web «Sortir des cadres» . Certaines capsules vidéo en cours de production y seront, en effet, ajoutées. Elles viseront la reconnaissance personnelle et sociale, de même que l’engagement communautaire des personnes handicapées.

Bref, c’est un départ pour la nouvelle chaîne Web «Sortir des cadres» , et s’il faut se fier aux premières réactions, celle-ci saura très certainement intéresser les personnes concernées et, peut-être même, susciter une suite à ce projet.