Fondateur et ancien directeur du Centre de formation agricole de Mirabel (CFAM), défenseur du droit des expatriés, membre du comité de négociation de la revente des terres : Denis Lauzon a travaillé longuement pour sa communauté. Mais il veut encore en faire le plus longtemps possible.
Originaire d’une famille d’agriculteur de Sainte-Anne-des-Plaines, Denis Lauzon s’est installé à Sainte-Scholastique dès son mariage avec sa femme en 1964. Il l’avait rencontré par l’entremise d’un orchestre dans lequel il jouait à la salle Bigras, qui n’existe plus aujourd’hui.
« J’avais un lien affectif avec le monde agricole », affirme-t-il mentionnant avoir travaillé sur les terres de son père plus jeune. Ce dernier possédait une ferme laitière et une cabane à sucre maintenant bien connu : le Chalet des Érables.
Bénévole dans l’âme
Le bénévolat a toujours fait partie de sa vie également. Dès son arrivé au village, il a pris en main de s’impliquer. En 1966, il rejoint d’ailleurs le comité des loisirs. « Je me suis toujours impliqué dans les dossiers locaux », souligne-t-il en mentionnant les négociations avec le gouvernement pour le terrain du Bois de Belle-Rivière.
Il a vécu l’expropriation de 1969, puis s’est battu pour les terres de Sainte-Scholastique pendant 15 ans. Il a ensuite fait partie du comité de reventes des terres de la région, comme 80 000 acres étaient restitués.
Un bâtiment de la rue de Belle-Rivière était en vente par le gouvernement fédéral suite à l’expropriation et le rapatriement des terres du secteur. « C’était un bâtiment où travaillaient 105 fonctionnaires qui géraient le territoire exproprié », souligne-t-il. Faisant partie à la fois du comité de négociation et de la Commission scolaire, il a pu monter un dossier complet pour démarrer le CFAM
« J’étais conseiller pédagogique à la commission scolaire en formation professionnelle. Entre autres, je m’occupais de tout ce qui était formation agricole », se souvient Denis Lauzon. La location de locaux pour les formations faisait qu’il n’y avait pas d’endroit fixe pour chacun. L’entente entre la CSSMI et le gouvernement fut donc un soulagement pour regrouper plusieurs formations sous un même toit.
Le monde agricole et communautaire
Pendant ses huit ans de direction, il en a profité pour fonder le Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel (CRAM). « Le ministère de l’Agriculture finance le CRAM. C’est le centre de recherches pour les serres pour la province », soutient M. Lauzon.
Depuis sa retraite en 2003, il a fait connaître la formation agricole au niveau international par des missions dans des pays en développement. « J’ai vécu en France en 1971. J’y ai été un an aux études. Et avec les mandats internationaux aussi, on dirait que ça te rapproche de ton coin de pays. Et ça te fait mieux le connaître », mentionne-t-il.
L’aspect communautaire de la vie de village lui plait énormément et le rend heureux. La création du comité de mise en valeur de Ste-Scholastique, dans lequel il s’implique toujours, met d’ailleurs cet aspect de l’avant. Le passage de l’émission La petite séduction avait réuni des personnes de plusieurs organismes, rendant sa création en 2014, un incontournable.
« C’est le plaisir d’aider ma communauté. J’ai une expérience de vie et si je suis capable de la mettre au service des autres pour qu’ils soient bien et heureux, moi je suis content », conclut-il, disant avoir adopté rapidement le village.
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