« Je ne vous cacherai pas que la situation est très préoccupante dans notre région et très exigeante au niveau des équipes de soins. Nous avons (plusieurs) cas dans les six hôpitaux (de la région). Nous avons également 700 employés absents à cause de la COVID-19 (…) Je remercie la population (pour ses efforts) de respecter les consignes au niveau de la contamination. Je sais que c’est très demandant », lance Rosemonde Landry.
La présidente-directrice générale du Centre de santé et de Services sociaux (CISSS) des Laurentides a ouvert en ces termes la conférence téléphonique tenue avec les médias régionaux le mardi 11 janvier dernier.
La situation régionale, en regard de la COVID-19 est, comme le souligne Mme Landry, préoccupante à bien des égards. Ne serait-ce que du seul fait que, depuis le vendredi 7 janvier dernier, la région des Laurentides a basculé au niveau 4 pour ce qui est du délestage; notamment parce qu’il faut libérer des lits dans les différents centres hospitaliers des Laurentides pour répondre à la demande suscitée par le variant Omicron qui créée une pression énorme sur le réseau.
En date de vendredi (14 janvier), on dénombrait quelque 282 personnes hospitalisées dans les Laurentides, dont 17 aux soins intensifs.
Sans surprise c’est à l’Hôpital régional de Saint-Jérôme qu’on en comptait le plus avec 144 (dont 11 aux soins intensifs), contre 79 (2 aux soins intensifs) à l’Hôpital de Saint-Eustache.
Si c’est à nouveau à Saint-Jérôme qu’on retrouvait jeudi dernier (13 janvier, au plus récent bilan du CISSS des Laurentides) le plus de cas actifs dans les Laurentides, la MRC de Thérèse-de Blainville continue à dominer à ce chapitre.
«Augmentation exponentielle»
Par ailleurs, la PDG Landry n’est pas la seule à se montrer inquiète face au constat actuel.
Directeur de la Santé publique des Laurentides, le Dr Éric Goyer, parlait mardi d’« une augmentation exponentielle (de cas) depuis la mi-décembre ».
À titre d’exemple, rapporte le Dr Goyer, « du 2 au 8 janvier (il y a eu) au-delà de 5 500 cas compilés par notre direction. À la même période l’année dernière, on était autour de 1 000 cas par semaine ».
Il parle même d’une « grande sous-estimation (du nombre de cas)», explicable, selon lui, par trois raisons en particulier, soient le dépistage qui ne se fait plus que dans certains cas précis, les résultats des tests rapides réalisés par les citoyens qui ne sont pas comptabilisés et le retard dans la saisie des données réalisé en temps normal par du personnel de la Direction de la santé publique, actuellement réaffecté à d’autres tâches (plus urgentes, dans le contexte).
En outre, Éric Goyer faisait part d’une préoccupation certaine et avait un message pour la population.
« Il y a (actuellement) une réflexion pour évaluer si le virus a atteint un pic ou s’il continue à augmenter. C’est surtout ça notre préoccupation ».
Pour la population : « Aidez-nous en suivant les consignes sanitaires. Isolez-vous si vous avez des symptômes. (Dans le cas d’un test rapide positif), prenez pour acquis que c’est la COVID et suivez les consignes sur le site quebec.ca ».
Une des priorités du directeur Goyer étant, à l’heure actuelle, de « supporter les équipes de vaccination ».
MOTS-CLÉS
Laurentides
CISSS des Laurentides
Rosemonde Landry
Dr Éric Goyer
COVID-19
variant Omicron