Outre le tollé que cela a provoqué sur les réseaux sociaux, sur la page Facebook Oka – Vie politique notamment, une lettre a été acheminée au ministère des Affaires municipales et une pétition circule afin que la Municipalité revienne sur sa décision. Au moment d’aller sous presse, mardi, plus de 300 personnes l’avaient signée.
«Nous croyons que le conseil n’a pas fait ses devoirs, et le prions d’identifier des options, de définir et de présenter aux citoyens un projet qui rallierait le plus grand nombre d’entre nous», écrit Michel F. Gélinas, un citoyen du district de l’Abbaye à la ministre des Affaires municipales.
«Les justifications données en conseil sont farfelues», ajoute Julie Tremblay-Cloutier, qui a annoncé, la semaine dernière, qu’elle serait candidate à la mairie d’Oka lors des élections de novembre. C’est elle qui a sonné l’alarme dans ce dossier.
«Avant la séance du 22 mars, plusieurs citoyens avaient écrit aux conseillers et au maire pour demander une suspension du vote et aucun conseiller, ni le maire, n’ont relevé leur demande légitime. Ils l’ont plutôt ignorée», d’ajouter Mme Tremblay-Cloutier, outrée de n’avoir pu être entendue.
Une nécessité
Questionné au sujet de la décision qui a mené le conseil municipal à aller de l’avant avec cette résolution autorisant ultimement la construction d’une salle multifonctionnelle à Oka, le maire Pascal Quevillon a bien voulu refaire la chronologie des événements qui remontent à aussi loin que 2015.
Il a rappelé que la salle des loisirs actuelle, qui date des années 1950, a fait l’objet d’une inspection en 2015 et que des travaux importants, estimés à 1,5 M$, aurait dû être exécutés pour la remettre en état. Des demandes de subventions avaient alors été placées à Québec.
«La structure est atteinte. Les fourmis charpentières l’ont attaquée. Cette salle n’est plus fonctionnelle. Je la fréquentais quand j’avais 10 ans et j’en ai aujourd’hui 47. Ce sont les mêmes portes et fenêtres qu’à cette époque. Il est temps de créer quelque chose de nouveau», de dire M. Quevillon qui a rappelé qu’une séance d’information au sujet de cette salle a été tenue l’automne dernier et qu’à ce moment, personne ne semblait s’y opposer. Plus de 200 000 $ ont déjà été dépensés pour les plans et devis. Ce n’est plus le temps de reculer.
«Vous étiez où en septembre?», lance le maire Quevillon aux opposants au projet, assuré que «tout a été fait de la bonne façon» dans ce dossier.
Une place pour les organismes
Plusieurs organismes d’Oka utilisent actuellement la salle des loisirs pour leurs rencontres, que ce soit le Cercle de fermières, Alcooliques Anonymes, Groupe de l’Amitié, Espace libre-action, les Artisanes unies d’Oka, le Club de bridge, la Société d’histoire ou le comptoir alimentaire. On souhaite aussi y déplacer les archives de la Municipalité qui se dégradent petit à petit au sous-sol de la mairie.
«Le projet de départ était de rénover, a conclu Pascal Quevillon. On ne voulait pas démolir. Mais en agissant ainsi, nous aurons une salle plus fonctionnelle et nous doublerons la capacité d’accueil de la salle des loisirs. Avec les surprises que nous aurions certainement rencontrées en rénovant, le coût total aurait très bien pu finir à 2,5 M$.»
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