« Est-ce que le gouvernement [du Québec] pourrait nous aider étant donné qu’il perçoit beaucoup plus de taxes suivant toutes les hausses que nous subissons ? Nous avons adopté un budget avec le minimum d’augmentation afin de continuer d’offrir les services adéquats à la population. Je le répète, l’augmentation du coût de la vie, nous le vivons aussi dans les villes et municipalités du Québec et nous sommes sensibles à vos réalités financières », a tenu à signaler le maire Quevillon aux citoyens de sa municipalité dans un message publié le 18 février dernier sur sa page Facebook.
Celui-ci a aussi tenu, dans cette publication, à rectifier les chiffres avancés par certains. « C’est même rendu qu’on nous compare avec la Ville de Montréal qui a près de deux millions de population; nous, c’est 6 100 notre population. On dit qu’on a 25 % d’augmentation comparativement à 4,1% pour Montréal. C’est faux ! C’est une moyenne de 4,1 % pour Montréal et nous, notre moyenne est de 7.9 %. Donc, oui, à Montréal il se peut qu’il y ait des gens qui payent plus que 4,1 % d’augmentation comme nous, car c’est une moyenne », précise M. Quevilon, mentionnant, comme il l’avait fait lors de l’adoption de ce budget 2023, que l’augmentation de son propre compte de taxes est de 42 %.
En plus du contexte inflationniste et de la hausse de plusieurs postes de dépenses, rappelons que les élus d’Oka ont dû composer, lors de l’élaboration de ces prévisions budgétaires, avec l’entrée en vigueur d’un nouveau rôle d’évolution qui a fait augmenter la valeur foncière moyenne de 37 %. Le taux de la taxe foncière a été abaissé de 0,72 $ à 0,58 $ du 100 $ d’évaluation (- 19,4 %) pour l’année 2023, mais la hausse de ce taux se chiffre tout de même à 7,9 %.
Une invitation à contester la nouvelle évaluation
Tout en déplorant que peu de citoyens se soient déplacés aux séances tenues en mai et décembre concernant ce budget 2023, le maire Quevillon termine en rappelant aux contribuables qu’ils ont jusqu’au mois de mai prochain pour contester la nouvelle évaluation municipale de leurs propriétés.
« Comme vous le savez, les propriétés ont été vendues en surenchère dans les dernières années en raison de la hausse fulgurante du marché, ce qui a un impact important sur le nouveau rôle d’évaluation. Les nouveaux rôles se font tous les trois ans et c’est une réglementation provinciale qui l’encadre. La Municipalité n’a aucun droit de contester. C’est une firme privée, mandatée par la MRC de Deux-Montagnes, qui est en charge des évaluations », explique-t-il, ajoutant que, personnellement, il ne contestera pas, car il se dit assuré en mesure de la vendre plus cher que la nouvelle évaluation pourtant en hausse de 86 %.
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