Après Saint-Joseph-du-Lac, où le maire Benoit Proulx, et certains de ses conseillers et employés municipaux se disaient victimes d’intimidation il y a de cela quelques semaines, voilà que ce régime de terreur s’est transposé à la municipalité voisine, Pointe-Calumet, à quelques jours des élections.
« C’est épouvantable ce qui se passe ! Il faut que les gens le sachent ! », lance la mairesse sortante, Sonia Fontaine, qui dit craindre pour sa sécurité. Et elle n’est pas la seule, ajoute-t-elle.
Des employés municipaux ont affirmé avoir été victime d’intimidation. Une conseillère qui vit seule a fait installer des caméras de sécurité chez elle après avoir été victime de vandalisme. Elle vit avec la peur d’être attaquée.
« Ma bru enceinte de plusieurs mois s’est fait suivre jusque chez elle. Nous sommes photographiés, intimidés et suivis. Ça fait un mois et demi que ça dure! Ça devient de plus en plus violent. On se penserait dans les années 80 ! », clame Sonia Fontaine qui dit avoir prévenu les autorités de cette menace constante qui pèse sur certains citoyens de Pointe-Calumet.
Sonia Fontaine dit connaître les auteurs de ces menaces, mais ne veut en dire plus, de peur de représailles. Elle va laisser les policiers faire leur travail.
En attendant, un message a été affiché hier soir sur la page Facebook de la Municipalité de Pointe-Calumet, appelant les citoyens concernés à faire preuve de respect.
L’opposition dénonce la situation
Dans l’opposition, Michel Grimard, également candidat à la mairie de Pointe-Calumet, a aussi dénoncé ce climat de terreur avant d’ajouter « n’avoir rien à voir avec ça, ni lui, ni aucun membre de son équipe ».
« Le mot d’ordre que nous avons chez nous, au sein de notre parti, c’est de faire une campagne propre. Lorsque l’on rencontre des citoyens, on ne parle pas de l’autre équipe, mais de nos forces, point ! Nous avons présenté un programme électoral complet et c’est sur celui-ci que nous nous basons ¡ »
Michel Grimard admet en avoir entendu « des vertes et des pas mûres » en faisant son porte-à-porte, que l’un de ses conseillers étaient un criminel notamment, et qu’un autre, hospitalisé, était devenu sénile, mais rien de tout cela n’est vrai. Il indique en outre ne pas être contre la digue, des propos qu’on lui a pourtant attribués, dit-il.
« Je ne suis pas contre la digue, je veux juste savoir combien ça va coûter ! Mes enfants demeurent sur la 31e avenue. Je ne veux pas que mes filles et mes petits-enfants soient inondés ! Ça n’a pas de bon sens ce qui se passe. »
Même point de vue à la direction générale
Directrice générale de la Municipalité de Pointe-Calumet, et présidente d’élections, Chantal Pilon est du même avis. Elle ne comprend pas ce qui se passe.
« Ça fait 30 ans que je suis à Pointe-Calumet. J’ai beaucoup d’élections derrière moi, mais celle-ci est la pire ! Dans toutes mes élections, je ne me suis jamais faite intimider, sauf cette année ! », affirme Mme Pilon qui, pour assurer la sécurité de son personnel, a déjà réservé une firme de sécurité afin qu’elle dépêche des agents qui seront présents pour toute la durée du vote, dimanche.
Elle a aussi adressé la situation aux chefs de partis afin qu’ils calment les troupes, « mais ça ne marche pas et ça fait trois fois que je le fais ! », a conclu Chantal Pilon.
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