Situé en Normandie, en France, le Centre Juno Beach est un musée commémorant la participation canadienne-française et canadienne au Débarquement allié de Normandie du 6 juin 1944, durant la Seconde Guerre mondiale.
Ouvert en 2003 par un groupe de soldats et de bénévoles, il est devenu, depuis, un important lieu de mémoire et de recueillement pour les vétérans, leurs familles, les Canadiens, les Québécois et les Français.
Un projet immobilier menaçant
Toutefois, la survie de l’établissement muséal situé plus précisément à Courseulles-sur-Mer, sur la plage même où les Canadiens ont débarqué le Jour J, le 6 juin 1944, était mise en péril en raison d’un projet immobilier de 66 logements, adjacent au Centre Juno Beach. Le projet est celui d’une firme française qui souhaitait utiliser l’accès privé du musée, la route des Français libres, pour accéder au chantier et au site une fois construit.
Dans un communiqué de presse diffusé le 7 octobre dernier, le ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale, Lawrence MacAulay, a annoncé que la parcelle de terrain visée par le projet immobilier sera « sanctuarisée ».
Elle pourra donc être réunie avec deux autres parcelles adjacentes, les rassemblant ainsi en un seul site, où un bail de 99 ans pourra être négocié. Cet investissement assurera, indique le ministre MacAulay, « la protection à long terme de Juno Beach et l’utilisation du site à des fins mémorielles [en plus de soutenir] le travail du Centre Juno Beach pour rendre hommage aux actions et aux sacrifices de ceux qui se sont battus pour notre liberté et notre démocratie ».
Un député satisfait et ému
Porte-parole du Bloc québécois en matière d’Anciens Combattants, le député Luc Desilets s’est même rendu, à la fin de mois d’avril dernier, au Centre Juno Beach dans le cadre d’une mission parlementaire européenne pilotée par Anciens Combattants Canada. Il s’est évidemment réjoui de cette annonce du gouvernement canadien qui représente un investissement de 4 M$, en partenariat avec la Ville de Courseulles-sur-Mer.
« Après des mois à mettre la pression sur le ministre des Anciens Combattants pour que le gouvernement prête mainforte au musée, je suis satisfait de cet investissement qui reflète les demandes du Centre Juno Beach et qui, j’ose le croire, apaisera les inquiétudes de la population québécoise et canadienne à l’égard de la préservation de leurs lieux de mémoires », de déclarer, dans un communiqué de presse, Luc Desilets.
Pour le député bloquiste, le Centre Juno Beach est d’abord et avant tout « un lieu de mémoire », car il s’agit du seul musée commémorant la participation québécoise au débarquement de Normandie. « Par ce rachat du terrain et la signature d’un bail emphytéotique, le Centre Juno Beach est non seulement préservé pour le siècle à venir, mais il aura même de l’espace pour aménager un parc mémoriel. Aujourd’hui, un morceau de l’histoire du Québec vient d’être sauvé. C’est une grande victoire », de conclure, non sans émotion, Luc Desilets.
Pour en savoir davantage sur le Centre Juno Beach: www.junobeach.org/fr.
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