«Le conseil de ville doit des explications aux citoyens. Un projet qui a été budgété initialement à environ 26,3 M$ et qui est aujourd’hui approuvé à 37,7 M$, ce n’est pas banal comme dépassement!», insiste le chef de Mouvement citoyen Mirabel qui, en prévision de la séance du conseil du 26 avril, avait soumis une série de questions aux élus afin de comprendre la situation.
On lui a alors répondu qu’une partie du dépassement des coûts serait attribuable à l’augmentation du coût des matériaux et qu’une autre partie s’expliquerait par la nécessité de préparer le terrain pour accueillir la construction.
«Il est vrai que le prix du bois a augmenté. Cependant, la pandémie était déjà bien installée au moment de la demande de soumissions. Et comment pouvons-nous justifier que pour un projet de cette envergure aucune étude de terrain n’ait été faite au préalable et que ces données n’étaient pas disponibles au moment de l’octroi du contrat?», s’interroge M. Marra-Hurtubise qui se demande toujours pourquoi le comité mis sur pied par la Ville de Mirabel n’a pas choisi de retourner en appel d’offres, bien que celui-ci, ont dit ses représentants lors de la dernière séance du conseil, y ait songé sérieusement. Toutefois, ils étaient d’avis qu’il leur en coûterait peut-être plus et ont écarté cette solution.
«Ce que nous comprenons de leurs justifications, c’est qu’ils l’ont échappé et que, pour eux, le meilleur des pires scénarios est d’accepter cette hausse sans broncher. C’est une solution facile qui aura un impact significatif sur le compte de taxes pour les 30 prochaines années», estime le chef du Mouvement citoyen Mirabel.
Un projet qui rencontre toutes les attentes
Si la Ville de Mirabel a opté pour la soumission de 37,7 M$ de Magil Construction, plutôt que pour celle de Decarel à 31 M$, c’est que «le projet présenté par Magil Construction est un très beau projet qui rencontre toutes les attentes de la Ville», a-t-on indiqué lors de la séance du conseil du 26 avril.
Les représentants de la Ville de Mirabel ont visité de nombreux projets semblables et parler à plusieurs utilisateurs, à savoir ce qu’ils appréciaient et ce qui, au contraire, ils aimaient moins, avant d’opter pour le projet qu’ils ont choisi, un projet, a insisté Louise Lavoie, directrice générale adjointe, dans lequel «rien n’est superflu».
Il en coûtera par ailleurs aux contribuables mirabellois 43,24 $ de plus par année par résidence pour rembourser un emprunt de 22,6 M$ que Mirabel compte payer sur une période de 30 ans. Les sommes manquantes proviennent d’une réserve de 7,9 M$ que la Ville avait mis de côté pour ce projet et d’une subvention de 3,9 M$ dont elle bénéficiera.
On estime en outre que les coûts d’opération relatifs au centre aquatique seront d’environ 900 000 $ par année. Cela est sans compter sur les revenus qui découleront de son utilisation.
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