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Ce sera « Tous pour le Québec » pour le Bloc québécois à Ottawa

Photo Benoît Bilodeau –

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, entouré des députés Jean-Denis Garon (Mirabel), Louise Chabot (Thérèse-De Blainville) et Luc Desilets (Rivière-des-Mille-Îles).

Ce sera « Tous pour le Québec » pour le Bloc québécois à Ottawa

Publié le 22/09/2022

Bien représenté dans les Basses-Laurentides avec quatre députés, le Bloc québécois (BQ), avec en tête son chef Yves-François Blanchet, a tenu la semaine dernière son caucus présessionnel à l’Abbaye d’Oka. Et l’objectif de la députation bloquiste, lors de cette nouvelle session parlementaire à Ottawa qui vient de débuter, sera de porter « encore plus haut et plus fort la voix de l’Assemblée nationale du Québec ».

Entouré des 31 députés élus lors des élections fédérales d’octobre dernier, dont bien évidemment Rhéal Fortin (Rivière-du-Nord), Jean-Denis Garon (Mirabel) Luc Desilets (Rivière-des-Mille-Îles) et Louise Chabot (Thérèse-De Blainville), le chef du Bloc québécois a rappelé que les précédents thèmes de la rentrée parlementaire de sa formation avaient été « Plus pour le Québec », puis « Tout pour le Québec ».

« Cette fois-ci, ce sera ‘’Tous pour le Québec’’. Cela se veut rassembleur, mais c’est aussi l’idée de mobiliser autour de la réflexion [portant sur] la souveraineté du Québec. Cela fait toujours partie de notre démarche. Et c’est aussi une référence au fait que les élus et les militants du Bloc sont tous solidaires et engagés dans la campagne électorale [au Québec] au bénéfice du parti frère, le Parti québécois », a déclaré, le mercredi 14 septembre dernier, d’entrée de jeu Yves-François Blanchet lors d’un point de presse organisé à l’extérieur, devant l’Abbaye d’Oka.

Plusieurs thèmes

Celui-ci a immédiatement enchaîné sur les thèmes que sa formation entend aborder, notamment ceux à caractère économique en raison de « l’actualité et de l’inflation qui s’installent au point de représenter une menace claire de récession ».

Au passage, il a ridiculisé l’envoi d’un seul chèque de 650 $ par famille pour des soins dentaires à des enfants de moins de 13 ans qui n’est, à ses yeux, qu’une « manière pour sauver la séance d’amour avec le Nouveau Parti démocrate qui commençait à chigner un peu ».

La députation bloquiste se promet aussi de revenir sur le dossier des aînés qui font « l’objet d’une discrimination », particulièrement les retraités âgés entre 65 et 75 ans qui ne bénéficient pas de la même aide gouvernementale que les plus de 75 ans. « Il faudra continuer et continuer à dénoncer cela », a-t-il dit à ce sujet.

L’agriculture, l’aéronautique, les pêches et le poids du Québec en vertu de la proposition de redécoupage de la carte électorale fédérale prévoyant la perte d’un siège pour l’Est-du-Québec à la Chambre des communes avec la disparition de la circonscription d’Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia seront aussi d’autres thèmes dont les députés bloquistes entendent bien débattre.

« Il faudra aussi parler de langue, de laïcité, d’immigration, de transferts en santé, d’environnement et de monarchie. Il y aura aussi des questions sur le bilan du premier ministre [Trudeau], entre autres concernant les aéroports et les passeports. Comme il en a l’habitude, le Bloc continuera à faire des propositions, à être positif et constructif et à porter la voix du Québec à la Chambre des communes. Quoiqu’il advienne, le Bloc va être la voix de l’Assemblée nationale au sein du parlement fédéral », a conclu M. Blanchet sous les applaudissements de ses députés.

Pas peur de Pierre Poilievre

Questionné, par ailleurs, sur l’élection, quelques jours plus tôt, de Pierre Poilievre comme nouveau chef du Parti conservateur du Canada, le chef bloquiste a dit ne pas avoir peur de ce nouvel adversaire.

« À moins qu’il ait menacé de me casser une jambe, de me péter la yeule, je n’ai pas plus peur de lui que de qui que ce soit d’autre, et même que, je salue l’arrivée de Pierre pour deux raisons. D’abord, comme individu, on s’entend bien. Il est drôle, il a de l’esprit. L’autre affaire, c’est la clarté, l’ambiguïté, l’incertitude. C’est fini l’époque où les chefs conservateurs pouvaient dire une affaire en anglais et une autre en français en prétendant ne pas savoir parler correctement le français. C’est fini cela, Pierre Poilievre parle parfaitement bien français », de commenter M. Blanchet sur cette question.