Capteurs de rêves est une entreprise de Saint-Jérôme qui veut redonner au suivant. Le but premier n’est pas de faire de l’argent, mais bien de donner des expériences ou des outils à ceux qui en ont besoin. Il n’est cependant pas encore reconnu comme un organisme à but non lucratif (OBNL), même si 6000 membres suivent le projet.
Marilyn Nadon a fondé Capteurs de rêves il y a maintenant six ans. Suite à la lecture d’un livre, elle s’est rendu compte que ce qui la rendait heureuse, c’était de rendre les autres heureux. Elle a voulu créer un esprit de communauté pour renforcer l’entraide. Son but était et est encore de répandre le bonheur.
« C’est pour tout le monde. Autant les gens malades qu’en santé, que les gens pauvres, etc. Tous ceux qui ont des rêves à réaliser », explique la fondatrice de Capteurs de rêves. Son territoire couvert est ainsi très large, couvrant l’ensemble des Basses-Laurentides et même plus loin.
De nombreux commanditaires se sont joints au travail de Marilyn avec les années. Ils souhaitent tous faire leur part et en voir les résultats. « Ils veulent du concret. Ils veulent voir que c’est vrai », confirme la femme d’affaires.
Beaucoup de rêves
La fondatrice souligne que certains de ces rêves sont plus difficiles à réaliser. Le manque de temps ou de fonds peut empêcher certaines personnes de mettre en place ce qu’il faudrait pour accomplir ces rêves.
Jusqu’à présent, près de 160 souhaits en tout genre ont été réalisés. Sauts en parachute, vols en hélicoptère, décoration d’une pièce de la maison : il n’y a pas de limites à ce qui peut être fait.
« Une maman en phase terminale du cancer voulait aller dans un chalet avec ses six enfants, dont la dernière de six mois. On a loué une limousine pour les rendre au chalet qu’on avait loué », mentionne Marilyn. Les repas ont également été fournis pour la famille et un photographe professionnel s’est présenté afin d’immortaliser le moment.
Encore émue de ce souhait, elle se souvient avoir appris le décès de cette maman quelques mois à peine après lui avoir donné cette fin de semaine. « C’est vraiment une histoire qui nous a touchées. On a toujours ce souvenir-là en mémoire », se rappelle-t-elle.
Amasser de l’argent pour réaliser les rêves
Une friperie virtuelle est en place afin d’amasser les sous qui serviront ensuite à réaliser les rêves. « Quand je reviens à la maison après une journée de travail, souvent j’ai des cadeaux à côté de la porte : plein de sacs de vêtements », sourit-elle. Chaque morceau passe l’étape du tri et les morceaux les plus neufs y sont vendus. Les autres morceaux sont remis à un comptoir d’aide local.
Les commanditaires sont également souvent partenaires de leurs bonnes actions, fournissant du matériel pour ceux-ci. Quatre personnes travaillent également pour le succès des projets.
« On n’est pas le père Noël. Le but, ce n’est pas d’acheter une console de jeu vidéo pour un jeune qui souhaite en avoir une depuis toujours. C’est surtout de faire avancer les gens », rappelle la fondatrice de l’entreprise.
Un deuxième emploi pour Marilyn Nadon
Agente administrative à temps plein à l’hôpital de Saint-Jérôme, Marilyn Nadon rêve du jour où elle pourra donner du bonheur à plein temps.
Pour l’instant, elle profite de ses soirées pour travailler sur la friperie en ligne avec l’aide de ses enfants. Elle utilise également ses pauses au travail pour répondre aux messages qu’on lui envoie pour Capteurs de rêves. Ça lui prend du temps, mais son salaire, ce sont les sourires qu’elle crée.
« Quand on est choyé dans la vie, c’est important de redonner au suivant. Tout le monde peut le faire à sa façon », conclut la fondatrice.
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