Capitale nationale de l’érable: Mirabel célèbre l’or liquide

Le 21 février dernier, Tourisme Mirabel a tenu sa traditionnelle conférence de presse pour lancer la saison des sucres. Un événement qui s’est fait lors d’un redoux annonçant le retour du printemps.

Cette année, l’annonce s’est faite devant le plus gros érable de Mirabel. « C’est impressionnant de voir une telle stature », a mentionné Patrick Charbonneau lors de son allocution. Le maire de Mirabel s’est dit impressionné d’avoir eu un arbre d’une telle dimension sous le nez et sans le savoir. « J’ai habité à cinq minutes d’ici, il y a quelques années », ajoute-t-il.

Lors de son tour de parole, Stéphane Michaud, président de Tourisme Mirabel, s’est dit heureux de se retrouver en nature, contrairement à la traditionnelle tournée des cabanes à sucre des éditions précédentes. « Merci à la famille Vermette qui nous accueille sur leurs terres », a-t-il lancé.

Maintenant Capitale nationale de l’érable reconnu par le gouvernement fédéral, Mirabel se fait un devoir de mettre de l’avant ce produit qui fait rouler l’économie locale. « C’est 68 % de la production mondiale de sirop d’érable qui se fait au Québec », rappelle M. Michaud pour décrire l’or qui coule dans ses arbres. Il ajoute également l’importance du tourisme gourmand pour le territoire.

Pour Véronique Durocher, directrice générale de Tourisme Mirabel, l’érable est un patrimoine des Laurentides, oui, mais particulièrement pour Mirabel. « La masse est vraiment à Mirabel, contrairement à ce qu’on retrouve dans les Hautes-Laurentides », soutient-elle, ramenant la géographie du territoire de l’avant.

De son côté, Jean-Denis Garon mentionne certains commentaires qu’il a entendus, ayant travaillé sur le dossier de la reconnaissance de la Capitale de l’érable. « Mirabel, ce n’est pas là qu’il y a le plus d’érables. Ce n’est pas la plus grosse ville non plus », explique-t-il, avant d’ajouter : « Mais Washington n’est pas la plus grosse ville aux États-Unis ni la métropole. De même pour Brasilia, au Brésil. Pourtant toutes deux sont des capitales. »

Il mentionne également que la capitale est souvent la ville qui donne l’exemple et qui cherche à innover. « On peut rayonner même si on n’a pas le plus grand nombre d’érables », confirme le député.

LE plus gros érable

Le concours du plus gros érable de Mirabel a beaucoup fait parler. Non seulement une vingtaine de candidatures a été déposée, mais de nombreuses personnes auraient également voulu participer en dehors du territoire. Plusieurs autres candidatures auraient pu être faites, mais les acériculteurs se comparant entre eux ont mis de côté l’idée. « Le concours entre également dans l’esprit du 10^e anniversaire de Mirabel fête l’érable du Québec », déclare Stéphane Michaud.

David Armstrong, ingénieur forestier à la coopérative de propriétaires de boisés Terra Bois, s’est proposé au début du concours afin d’homologuer les participants et, surtout, le gagnant. « Cet arbre a un diamètre de 151 cm. À force de conversion, on arrive environ à 15 pieds et 7 pouces », explique-t-il. Il mentionne cependant le biais lors de l’inscription, comme les participants avaient en main des galons à mesurer et non pas un galon circonférentiel.

Voici le classement des cinq plus gros érables de Mirabel :

1- Daniel Vermette, Côte-des-Anges, 187 pouces
2- Frédéric Marinier, rue St-Vincent, 183 ¼ pouces
3- Zachary L’Allier, rue du Luzerne, 180 pouces
4- Judith Jetté, Côté des saints, 176 pouces
5- Dominic Éthier, du rang St-Vincent, 165 pouces

« S’il y en a qui se dise que leur érable est plus gros, appelez-moi et je vais aller le mesurer », lance-t-il à la blague. Malgré tout, l’arbre présenté lors de la conférence de presse peut être estimé à 200 ans d’âge environ, ce qui a impressionné beaucoup de personnes présentes.