La place qu’occupe la consommation dans l’économie québécoise est d’une importance fondamentale et pourtant, pour nos gouvernements, la consommation ne semble pas compter beaucoup. C’est une erreur.
L’ACEF réclame par conséquent que nos futurs décideurs s’engagent dès maintenant à renforcer la protection des consommateurs québécois au courant du prochain mandat et à dévoiler leurs orientations dans ce domaine, dont ils parlent trop peu.
Dans des marchés de plus en plus complexes et changeants, il est nécessaire d’adapter et de renforcer nos mécanismes de protection, afin que les consommatrices et les consommateurs maintiennent leur confiance dans le fonctionnement de l’économie.
La consommation est l’élément le plus important de l’économie québécoise, devançant les dépenses des entreprises et des gouvernements. Pourtant, les consommateurs québécois demeurent mal protégés, ou ne connaissent tout simplement pas des droits qui sont trop compliqués à comprendre et à faire appliquer.
La loi et ses lacunes
L’ACEF invite le gouvernement québécois à lancer une réforme en profondeur du droit de la consommation, afin de le simplifier et de le renforcer. La complexité de notre droit se traduit par une mauvaise connaissance de la part des consommateurs.
«Les consommateurs ont des droits, mais s’ils les connaissent mal, ils ne peuvent pas les exercer et ils sont par conséquent défavorisés dans le cadre de leurs relations avec les commerçants», souligne Jacinthe Nantel, intervenante à l’ACEF.
L’encadrement du secteur financier
Le cadre règlementaire du secteur financier comporte également de nombreuses lacunes. L’adoption du projet de loi 141, en juin dernier fait beaucoup trop peu. Actuellement, on ne trouve rien dans le régime québécois qui assure un accès aux services financiers de base pour les consommateurs vulnérables. Résultat? Des fermetures de points de service un peu partout, au détriment des régions.
Le cadre réglementaire québécois demeure pratiquement muet à l’égard de l’obtention de services financiers en ligne. «On n’a tout simplement pas formulé, au Québec, une stratégie globale de développement du secteur financier qui serait adaptée au 21e siècle et qui serait véritablement axée sur l’intérêt public», explique Jacques St-Amant, analyste-conseil pour la CACQ et juriste.
Le domaine de la consommation requiert une expertise et il mérite un portefeuille. La consommation doit cesser d’être le parent pauvre des politiques gouvernementales québécoises. Il faut pour cela qu’on confie systématiquement ce secteur à un ministre en titre, à temps plein, appuyé d’une équipe administrative disposant des ressources requises.
L’ACEF s’inquiète également du sous-financement gouvernemental accordé aux associations de consommateurs, qui compromet leur capacité de mieux informer et de défendre les consommatrices et les consommateurs dans un domaine où les lacunes sont pourtant manifestes.
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