C’est lors de la dernière séance du conseil municipal que le budget pour l’année 2024 a été déposé. L’ensemble des conseillers municipaux étaient présents, à l’exception de Michel Lauzon qui a eu des problèmes de santé quelque temps auparavant.
Lors de cette séance extraordinaire, le conseil a annoncé une nouvelle augmentation des taxes à hauteur de 4,6 %. « On a misé sur des choses que les citoyens ne voient pas, mais qui sont essentielles pour une ville responsable. Et tout ça, en dessous de l’inflation dans l’augmentation du taux de taxation », souligne Patrick Charbonneau, maire de Mirabel, lorsque nous l’avons rencontré après les Fêtes.
Le maire tient d’ailleurs à souligner la différence que prends l’interprétation des chiffres et pourcentages face aux villes voisines. « À Mirabel, le pourcentage d’augmentation est biaisé par la valeur du taux est exceptionnellement bas », affirme-t-il. Il compare d’ailleurs à ces mêmes villes pour expliquer la valeur réelle de ce pourcentage, soit en deçà des autres.
« Par exemple, à Sainte-Thérèse, quand on parle de la maison moyenne qui équivaut à celle de Mirabel, on parle d’une valeur de 470 000 $. Quand on parle d’une augmentation de 3 %, ça équivaut à 98 $ à Sainte-Thérèse. Alors qu’à Mirabel, on parle de 4,6 % d’augmentation pour un montant de 73 $ », donne-t-il comme données. C’est ainsi avec l’ensemble des villes de la région. Le taux de taxation à Mirabel reste bas malgré l’augmentation.
« L’idée est de rester stable, mais de se garder une marge de manœuvre au cas où un problème majeur surviendrait », ajoute-t-il, mentionnant entre autres l’augmentation de l’itinérance dans la région.
Priorisé ce qui ne se voit pas
« Ce qui est important de comprendre, ce sont nos priorités. On ne voulait pas couper dans les services aux citoyens », commence-t-il par expliquer. C’est en effet une fierté pour le conseil municipal que d’avoir des activités à aussi bas prix que ce qui est offert sur le territoire.
Selon le maire, l’augmentation des coûts était donc inévitable. Il aurait été certes possible d’aller couper dans les services invisibles aux yeux des citoyens, mais pour M. Charbonneau, il s’agit de la prévoyance face aux prochaines années. « L’environnement, le communautaire et les personnes vulnérables sont souvent affectés par ces coupures », informe-t-il.
Il n’y aura pas de grande annonce en termes d’infrastructure en 2024. Le conseil cherche plutôt à consolider les acquis et s’assurer que les travaux essentiels soient faits. « On veut plutôt investir dans nos infrastructures actuelles pour le maintien de leur fonctionnement à long terme », affirme le maire, mentionnant au passage la gestion de l’eau sur le territoire face à la population grandissante. L’aspect des changements climatiques met également de la pression sur le système et la Ville veut travailler en amont avant que les bris s’annoncent et ne donnent des factures plus salées.
Plusieurs projets iront donc en ce sens cette année. On y compte entre autres le travail sur la 158 à St-Canut, les voies de contournement et la voie de virage à droit à l’intersection Côte-Nord et Ste-Marianne. « C’est aussi important pour nous d’offrir des parcs de qualité à nos citoyens, alors on continue de les aménager et de les rectifier », ajoute M. Charbonneau.
L’entretien des routes rurales n’est pas négligé non plus. Le territoire est vaste et ces routes, manquant souvent d’amour, sont utilisées quotidiennement par une grande partie de la population.
Pour ce qui est de l’environnement, une personne-ressource a récemment été engagée afin de faire un diagnostic de la situation sur le territoire. Les recommandations qui en ressortiront seront appliquées dans la mesure du possible. « C’est important de prendre ses responsabilités et de faire le premier pas dans cette direction-là. Avoir un plan d’action et une stratégie, c’est ce qu’on veut mettre de l’avant en 2024 », conclut le maire de Mirabel.
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