« Ce sont les amis parfaits! Notre travail, c’est d’offrir du plaisir et rien de mieux, en ce sens, qu’une bonne bière avec de la bonne bouffe en compagnie d’amis », lancent Yan Lamoureux-Malboeuf et Pascal Laprade qui, avec Frédéric Proulx, ont décidé, un jour, de se lancer dans une folle aventure.
Une idée lancée par trois amis il y a une douzaine d’années qui allait finalement se concrétiser en octobre 2012 avec l’ouverture de cette microbrasserie qui a pignon sur rue dans le Vieux-Saint-Eustache dans un bâtiment bicentenaire situé aux abords de la rivière du Chêne.
Rencontrés alors qu’ils se préparaient à rouvrir une nouvelle fois la microbrasserie, les deux amis anticipaient déjà le plaisir de retrouver leurs employés et leurs clients. Le cahier de réservation se remplissait alors allègrement, mettant ainsi un baume à ces 24 mois de pandémie marqués par des fermetures et réouvertures à répétition.
« Le moral est bon, mais honnêtement, ç’a été comme des montagnes russes. Globalement, ça va; on s’en sort bien. Mais, on ne peut pas dire que cela n’a pas été difficile. C’est dur de mettre à pied une équipe de 40 employés, de les rappeler par après, à l’intérieur d’une semaine. La première pente de cette montagne russe, c’était OK. Mais de revivre cela plusieurs fois pendant deux ans, c’est autre chose », raconte Pascal Laprade.
Entre nouveautés et valeurs sûres
En 10 ans, il s’en est versé, on s’en doute, des litres de bière dans les verres. Au fil des ans, ce sont plus de 160 bières maison que la microbrasserie a, sous la supervision de Yan, brasseur en chef, proposé à sa clientèle toujours curieuse de découvrir de nouveaux produits, mais aussi fidèle à des valeurs sûres.
Le menu fût, sur place, propose pas moins de 24 bières maison de tout type, à des taux d’alcool variés: ale blonde, brune ou rousse, IPA, triple IPA, NEIPA, blanche belge, stout et ainsi de suite. Le menu repas que l’on a réduit au fil des ans, lui, alterne entre les plats intouchables, comme la soupe à l’oignon, le burger du monastère d’Oka, la poutine classique, le ‘’fish & chips’’ N&B, et les inspirations du chef qui varient au gré des saisons.
Il y a aussi cette boutique, adjacente à la microbrasserie, que l’on a ouverte et où une bonne variété de bières brassées et embouteillées sur place est proposée du lundi au samedi. Et certaines de ces bières sont maintenant distribuées dans un peu partout à travers le Québec.
Des défis à relever
Ces 10 années n’ont cependant pas été sans poser des défis. Il y a eu cette rapide croissance à gérer, des questionnements sur ce que l’on souhaitait que la microbrasserie devienne et, bien sûr, cette pandémie qui a forcé la fermeture de la place à trois reprises et mis sur pause certains projets.
« Au début, nous voulions tout faire par nous-mêmes et on a réalisé que l’on ne pouvait justement pas tout faire. On a ajouté une salle à manger, deux salles de réception, une terrasse extérieure. On est passé à douzaine d’employés jusqu’à 65 à notre cinquième anniversaire. On avait le vent dans les voiles, avec ce que cela pose comme problèmes d’avoir une méga entreprise. On s’est alors demandé jusqu’où cela devait aller et posé les bonnes questions », confie Pascal, sous l’œil approbateur de Yan.
« Notre travail, ce n’est pas de faire de la poutine et de la bière, c’est de partager cela avec nos clients. C’est l’idée de se retrouver, de discuter de nos produits, de les faire découvrir sur place. C’est ça notre métier. C’est aussi le droit de rêver et on a de beaux projets à venir », de conclure les deux propriétaires qui semblent avoir trouvé les réponses à leurs questions.
S’il y a une chose de sûre, c’est que ceux-ci ont toujours, hiver comme été, ce plaisir, à la fois simple et authentique, de voir un client revenir les voir chaque semaine. Ça, la pandémie n’en aura pas eu raison!
Pour en savoir davantage, on consulte le site de la Microbrasserie Noire et Blanche ou on se rend sur Facebook.
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