Un gros contrat venant du gouvernement du Canada a été octroyé à Bell Textron. En effet, pour 2,3 milliards $, l’entreprise mirabelloise entretiendra la flotte d’hélicoptères Griffon de l’armée canadienne.
L’annonce a été faite le 17 janvier dans l’usine de Bell Textron à Mirabel. C’est le ministre Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, qui est venu dévoiler le tout, accompagné par le vice-président et directeur général de Bell Textron, Michael Nault. « Ce contrat de 15 ans permettra de maintenir ces appareils en état au moins jusqu’au milieu des années 2030 », affirme le ministre Duclos.
Mike Mueller, président de l’Association des industries aérospatiales du Canada, se disait fier d’être présent lors de cette présentation qu’il mentionne comme étant clé dans l’industrie. « Le domaine aérospatial au Canada est un élément important de notre économie et offre un très grand nombre d’emplois partout au pays », confirme M. Mueller. Il mentionne au passage qu’une telle aide du gouvernement est essentielle pour maintenir et encourager le travail d’entreprise comme Bell Textron.
Les Griffons CH-146, ayant atteint une trentaine d’années d’utilisation, ont besoin d’une mise à jour de leur système afin de pouvoir servir encore pour l’armée canadienne. « Le contexte géopolitique mondial est particulièrement préoccupant. C’est pourquoi nous devons continuer de mieux nous préparer pour les besoins que nous avons ici au Canada », souligne le ministre Duclos quant aux raisons de cette annonce.
« En 2022, mon collègue, François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie étaient ici pour annoncer une aide de 800millions $ pour étendre la vie des Griffons CH-146 », ajoute-t-il. Ce premier contrat visait la mise à niveau des appareils. Cette fois, on parle plutôt de l’entretien de ceux-ci.
L’entretien sera une collaboration entre plusieurs entreprises canadiennes. C’est environ 1100 emplois dans le milieu aéronautique qui seront ainsi maintenus. « Bell Textron gérera le matériel et la chaîne d’approvisionnement afin d’assurer la disponibilité et la fiabilité des pièces et de l’équipement nécessaire au bon fonctionnement des appareils », souligne le ministre fédéral. Il n’y a cependant aucune donnée exacte de l’impact pour l’usine de Mirabel, même si Bell Textron mentionne devoir grossir son équipe.
Une fierté québécoise
Mélanie Lussier, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal, était également présente afin de représenter les 230 entreprises québécoises en aérospatiale. « En confiant ce contrat-là, le gouvernement du Canada contribue sans aucun doute à la croissance de notre écosystème et ses perspectives sont particulièrement enrichissantes pour nous », affirme Mme Lussier. Elle rappelle que la grande région de Montréal est un pilier dans le domaine. Elle représente 11 % des exportations de la province, ce qui équivaut à 18milliard $ selon les données de 2022.
Pour Bell Textron, ce contrat vaut donc de l’or. Non seulement il montre son savoir-faire au niveau mondial, mais il apporte un soutien financier à la compagnie qui subit les mêmes contrecoups du manque de main-d’œuvre. « Notre entreprise œuvre auprès des Forces armées depuis plus de 50 ans. Cette collaboration s’est resserrée en 1992 avec la mise en service d’une flotte de 100 appareils Griffon assemblée ici même à l’usine », souligne le vice-président de l’entreprise.
Il est important de noter que ces 85 appareils tactiques représentent la plus grande flotte d’hélicoptère de l’armée canadienne, mais également au niveau mondial. « Nous sommes fiers d’être associés au nom du Griffon, tant au Canada qu’à l’étranger », conclut Michaël Nault.
MOTS-CLÉS
Mirabel
Bell Textron
Journal Infos Mirabel