Selon l’avis émis par la DSP quant à l’exposition de la population marthelacquoise au manganèse dans l’eau potable entre janvier 2017 et octobre 2020, «les niveaux de manganèse observés ne sont pas suffisants pour avoir exposé la population à des doses posant un risque significatif à la santé».
L’avis de la DSP confirme toutefois que l’eau colorée peut présenter des concentrations très élevées de manganèse et ne devrait pas être consommée.
Pour les bébés de moins d’un an, il est par ailleurs préférable de ne pas utiliser l’eau du robinet, et ce, même si elle est claire.
«En période de rinçage ou de travaux, si l’eau est claire, les enfants de plus d’un an et les adultes peuvent s’approvisionner sans restriction à l’eau du robinet», écrit-on dans le communiqué, avant d’ajouter que tel que stipulé dans l’avis de la DSP, le fait de faire bouillir l’eau (claire ou colorée) ne permet pas d’éliminer le manganèse.
«Nous accueillons positivement cet avis de la DSP et la remercions. Je veux souligner que nous avons toujours agi de manière responsable dans ce dossier, et ce, afin d’assurer la sécurité de la population et de lui fournir une eau de qualité en quantité suffisante», a indiqué la mairesse Sonia Paulus.
Et maintenant?
Du côté des citoyens qui militent afin que tous aient droit à une eau potable de qualité, et ce, en tout temps, Julie Pelletier a aussi commenté l’avis émis par la DSP.
«La Santé publique considère que nous pouvons boire l’eau claire, ce que nous savions déjà, mais que nous ne pouvons pas boire l’eau colorée, ce que nous savions aussi. Mais ensuite? On n’exige rien de plus à la ville? Que devons-nous faire?», se demande-t-elle.
Au Québec, puisque le manganèse n’est pas normé dans l’eau potable, les responsables des réseaux d’aqueduc n’ont pas l’obligation d’analyser le manganèse dans l’eau distribuée ni de mettre en place des mesures pour corriger la situation s’il y a trop de manganèse. Par contre, considérant les recommandations de Santé Canada, mais aussi en tenant compte des recommandations des autorités de santé publique reconnues à l’échelle internationale, la Direction de santé publique demande aux exploitants de prendre des actions lorsqu’ils reçoivent un ou des résultats d’analyse dépassant 0,12 mg par litre.
À Sainte-Marthe-sur-le-Lac, sur 290 échantillons prélevés au cours des trois dernières années, indique Julie Pelletier, 96% respectent le seuil de 0.12 mg par litre. Toutefois, ajoute-t-elle, pour 2020 seulement, «les six premiers mois dépassent de façon intermittente 0.12mg par litre alors que de juillet à octobre 2020, sur quatre échantillons en eau colorée prélevés, trois dépassent le 0.12mg par litre, allant de 1,0117 mg/L à 4,98 mg/L.»
«Nous avons donc une grosse problématique d’avril à octobre environ où ils ont trouvé des taux 40 fois supérieurs à ce que Santé Canada recommande», rage Mme Pelletier qui poursuivra donc ses démarches afin de régler cette situation une fois pour toutes.
Il est possible de consulter l’avis émis par la Direction de la santé publique en visitant le [ville.sainte-marthe-sur-le-lac.qc.ca].
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Sainte-Marthe-sur-le-Lac
Sonia Paulus
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