« J’ai toujours été passionnée et le serai toujours à la cause des femmes, même lorsque le moment sera venu de passer le flambeau, de tirer ma révérence, mon cœur sera rempli d’émotions certes, mais je sais que, confortablement installée dans mon chez-moi ou au chalet, je continuerai j’en suis certaine d’une autre façon de me battre pour cette cause qui me tient tellement à cœur, celle des femmes », confie Mme Poulin.
Âgée de 71 ans, celle-ci se dit prête à entreprendre un nouveau chapitre, mais pas question de quitter sans avoir d’abord trouvé une personne pour lui succéder. Des offres d’emploi ont été publiées, mais la perle rare se fait attendre. « J’aimerais partir en sachant que le centre est entre de bonnes mains », dit-elle.
Une femme engagée
La Mouvance, Centre de Femmes a vu le jour en novembre 1987. Deux ans plus tard, Angèle Poulin rejoignait l’équipe. En 1995, elle était nommée à la direction générale.
Au fil des ans, les défis ont été nombreux : mise sur pied de la Maison l’Esther, création de la halte-garderie La Chanterelle, inauguration du monument commémoratif, organisation d’un salon sur l’employabilité… Mais ce qui a toujours motivé Mme Poulin, c’est ce lien précieux établi avec les femmes de la MRC de Deux-Montagnes, dans un esprit d’entraide, de solidarité et de respect.
« On travaille beaucoup en prévention. On accueille les femmes, on voit leurs besoins et on essaie de trouver des ateliers qui sont en lien avec ce qu’elles vivent. C’est un deuxième chez-soi qu’elles trouvent ici », explique-t-elle.
Tout au long de ces années, Angèle Poulin n’a jamais cessé de se perfectionner et de suivre des formations en lien avec les besoins et les problématiques que peuvent vivre les femmes. À l’âge de 40 ans, elle est même retournée à l’université pour obtenir un certificat en intervention auprès des adultes/toxicomanie/santé mentale. C’est tout dire de son engagement et de son désir d’aider.
Féministe? Oui et Mme Poulin l’affirme avec conviction. « Être féministe, c’est être solidaire avec ce que vivent nos consoeurs ici et partout dans le monde et de vouloir l’égalité », résume-t-elle, tout en rappelant qu’il y a encore beaucoup à faire.
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