Mercredi, cette première journée de grève a créé un précédent fort, préparant le terrain pour la seconde journée, jeudi, au cours de laquelle des lignes de piquetage seront de nouveau installées devant les établissements de santé de la région.
« Le gouvernement pense qu’il va nous épuiser, mais nous sommes prêts à aller jusqu’au bout », a déclaré une gréviste rencontrée aux coins du boulevard Labelle et Bélanger.
Devant l’hôpital de Saint-Jérôme, des pancartes faisaient partie du paysage, portées fièrement par les membres du syndicat qui regroupe des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes, et d’autres professionnels de la santé.
Ces manifestants ont uni leurs voix pour dénoncer les dernières offres du gouvernement du Québec, qu’ils estiment inacceptables. Les syndiqués réclament une augmentation de 4 % par an pendant trois ans, une indexation de leurs salaires, ainsi que des améliorations substantielles de leurs conditions de travail.
Une jeune infirmière a partagé son expérience de sa première grève, expliquant : « Il ne faut pas se laisser faire, car si on accepte cela, la prochaine fois, le gouvernement sera encore plus exigeant ».
Les professionnels de la santé sont également préoccupés par la conciliation entre leur vie professionnelle et personnelle. Le temps supplémentaire obligatoire est perçu comme une entrave à cet équilibre fragile. L’un des manifestants a souligné le contraste entre leur rôle d’« anges gardiens » pendant la pandémie et leur sentiment d’être négligés à présent.
Si aucune avancée significative n’est constatée, la FIQ (Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec) prévoit d’autres journées de grève les 23 et 24 novembre. Toutefois, il est possible que des développements surviennent d’ici là, car la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, attend une contre-offre après avoir refusé l’offre du 29 octobre.
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